FAIRGUSON – Tales From The 47 Willows
Fairguson est un groupe parisien, composé de Thomas Sadoun (guitares, mandoline, claviers, chant), Damien Somville (guitares, banjo, chœurs), Julien Orensanz (synthétiseurs, chœurs), Olaf Rainsard (batterie, claviers, chœurs), Jean-Christophe Marcot (basse, guitare électrique), Olivier Mohsen (piano). La musique et les paroles sont l’œuvre de Thomas Sadoun.
« Tales From 47 Willows » est apparemment le premier album de la formation. L’influence country-rock y est clairement revendiquée. Mais ne croyez pas que vous allez vous ennuyer à l’écoute d’une suite de ballades douceâtres et toutes ressemblantes. Que nenni, Fairguson explore toutes les facettes du genre. Sans réellement inventer un style, sans innover, le groupe nous promène dans son univers pleine nature avec entrain et sans trop de redondance.
L’entrée « Lost Again » est plutôt rythmée avec des tonalités mineures tendance George Harrison, un peu comme une rencontre entre les Beatles, Ozark Henry et Radiohead. On enchaîne avec « Rough Intrusive Moving In » et l’influence majeure de Thomas, Neil Young apparaît au grand jour. Vous vous retrouvez au cœur de la grande époque de CSNY, les chœurs aidant. Une petite valse ensuite, « Leaving The Captain », qui n’est pas sans rappeler le fameux « Only Love Can Break Your Heart » du maître canadien.
Ambiance champêtre sur « 47 Willows » et « Coconut In Albert’s House » avec toujours une petite touche harrisonienne qui allège très bien la sauce. La plage suivante, « Wide Open Spaces », débute même façon « Isn’t It A Pity », avant de donner dans le rock. Ensuite « Let It Go », gentille fantaisie aux accents de mandoline, rappelant furieusement les délires solo d’un Lindsey Buckingham. « We Never Met Chris Cool » est aussi léger, clôturant un joli patchwork pour le moins plaisant.
Je dis clôturant car malheureusement sur les trois derniers titres, Fairguson tombe un peu dans la ballade sucrée et longuette, un remplissage d’autant plus dommage qu’inutile, la barre des quarante minutes étant dépassée à ce stade. Je suis peut-être un peu méchant, ces trois chansons ne sont pas mauvaises, mais lassantes. Autres petits défauts : le côté exclusivement descriptif des textes nous entretenant des arbres en fleurs et du gazouillis des petits oiseaux, et le faux accent canadien exagéré que prend Thomas en chantant. Cela dit il chante vraiment bien et est tout pardonné. Mais sa musique est intéressante par elle-même, il n’a donc pas besoin d’imiter Neil Young.
Voilà donc un album frais, plaisant, léger (la fin mise à part), qui devrait ravir les amateurs de Bob Dylan, de Neil Young ou de West Coast. Sympa, vraiment !
Pays: FR
Coco Record COCO001
Sortie: 2009/11/03