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LIVING COLOUR – The Chair In The Doorway

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Enfin ! Après trois passages chez nous ces trois dernières années, le super groupe américain sort enfin un nouvel album très attendu. Je me rappelle avoir pris une claque lors de leur passage à l’AB en décembre 2006, puis une autre au Botanique la veille de l’élection d’Obama. Je n’ai malheureusement pas pû aller les voir au Spirit of 66.

Révélé vers la fin des années ’80, Living Colour fut un des premiers groupes afro-américains à mélanger le métal au funk en passant par toutes sortes d’influences. Vingt ans après, on se réjouit de les voir là et bien là malgré une pause de quelques années et quelques projets parallèles. Il faut dire que chaque musicien de ce groupe est une véritable pointure dans son domaine. Le guitariste Vernon Reid a un style inimitable, et la section rythmique composée de Doug Wimbish (basse) et Will Calhoun (batterie) n’est pas en reste. Corey Glover chante toujours aussi bien et se sent à l’aise dans tous les registres.

« Burned Bridges » démarre sur des loops et un groove venant de loin avant que la machine ne se mette en route pour trois minutes et demie qui laissent présager du meilleur pour la suite. Production de grande envergure puisque le groupe s’est fait épauler par Ron St Germain (U2, Tool, Muse) et Count (No Doubt), recherche dans le son, les beats, les programmations, mais malgré tout ce côté rock en plein dans la figure. On passe à quelque chose de bien plus lourd avec « The Chair » et son riff très métal aboutissant sur un refrain aéré ou la voix passe d’un ton rageur à un chant très mélodique.

« Decadance » nous avait déjà été proposé en live et on ne peut qu’apprécier la tournure que ça prend sur l’album. Très lourd, incisif, précis. « Young Man » est très différent, avec une rythmique très droite, funk, aux allures dance par moments. C’est le genre de truc qui fait bouger instantanément. « Method » est un des gros morceaux de cet album. Sombre, avec une ambiance pesante et une orchestration remarquable. On se laisse prendre aussi par la superbe voix de Vernon Reid qui pourrait par moments rappeler celle de Seal quoique dans un registre bien différent.

Encore un changement radical avec « Behind The Sun qui tourne autour d’un riff de guitare en mode majeur. Toute la chanson se construit peu à peu et le ton est plutôt léger. Excellent titre également. « Bless Those » a été écrit par Wimbish et ça s’entend. Groove bien funky, basse très présente, guitare bluesy ; décidément, ce groupe passe d’un style à l’autre sans que cela ne choque. C’est d’ailleurs très surprenant en live, et leurs concerts sont de véritables tueries.

« Hard Times » est une belle ballade en mid-tempo ou encore une fois, la voix de Corey Glover fait des merveilles. « Out Of My Mind » est peut-être le titre le plus lourd et le plus métal ; un vrai régal également tant le jeu de batterie sonne différent de ce que l’on a l’habitude d’entendre. « Not Tomorrow » est le dernier titre « officiel » sur l’album, tout en ambiance et en groove tirant vers la world music. Vient ensuite une plage vide de plus de quatre minutes – on se demande quelle en est l’utilité – puis un excellent titre caché intitulé « Asshole » dont la rythmique est décapante et très rock’n roll. En bref, ce cinquième album montre un groupe en très grande forme, à écouter absolument !

Pays: US
Megaforce / Sony Music 020286137924
Sortie: 2009/09/21

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