LEISURE SOCIETY (The) – The Sleeper
Nick Hemming, l’homme derrière le projet The Leisure Society n’est ni un débutant, ni un inconnu. En effet, à la fin des années 80, il faisait partie des Telescopes, un groupe de shoegazing avant de former She Talks To Angels au début des 90’s, avec un son plus orienté blues rock. Il a également, dans l’intervalle, composé des musiques de films. Bref, c’est un homme bien occupé qui, en 2006, a quitté sa ville natale de Brighton pour rejoindre le producteur Christian Hardy à Londres et poser les bases de The Leisure Society. Parmi les autres membres du groupe, on retrouve notamment le violoniste Mike Sidell (qui a déjà travaillé avec les regrettés Hope Of The States et Lightspeed Champion) ainsi que plusieurs membres du collectif Willkommen, dont la figure de proue n’est autre que… Nick Hemming.
Autant le dire d’emblée, « The Sleeper n’est pas l’album que l’on va se passer à une soirée d’anniversaire. Au contraire, c’est plutôt même lorsqu’on est seul dans son coin à la limite de la déprime qu’il doit déployer tout son charme enfui sous des notes mélancoliques. Première surprise, à l’écoute de la plage d’ouverture, « A Fighting Chance », on arrive à se demander si le bonhomme est bien anglais. En effet, on pense plus à la mouvance folk acoustique actuelle en provenance des Etats-Unis, comme Fleet Foxes, Grizzly Bear ou Bon Iver. Cela dit, c’est bien joué, et des titres comme « The Sleeper » et « A Short Weekend Begins With Longing » nous emportent vers des frontières apaisantes. Quant à « The Last Of The Melting Snow », il a été nominé pour un Ivor Novello Award grâce à la beauté lyrique de sa composition et l’amalgame réussi des instruments à cordes qui soutiennent précieusement la voix de Nick Hemming. Une reconnaissance méritée, même si, personnellement, je préfère « We Were Wasted » et sa voix à la Beirut sans les cuivres.
Ce qui est dommage, c’est qu’à partir de la moitié du disque, on a l’impression que les musiciens ont fait le tour et, à part l’orchestration et les instruments à vent de « Save It For Someone Who Cares » (qui se termine sur un rythme country) et le très beau « Come To Your Senses » à la voix plus personnelle, on n’a plus grand-chose d’intéressant à se mettre sous la dent. « The Darkest Place I Know » fait penser à une chanson de scouts autour d’un feu de camp tandis que « Are We Happy? » passe largement inaperçu. Heureusement, « A Matter Of Time » et surtout « Love’s Enormous Wings » termine la plaque sur une note joyeuse. A moins que le terme euphorique ne convienne mieux…
Pays: GB
Full Time Hobby FTH081CDA
Sortie: 2009/10/05