UNCREATED LIGHT – Whom Should I Blame
En matière de métal symphonique, des pointures comme Nightwish, Epica, Kamelot ou Therion ont placé la barre vraiment très haut ces dernières années. Un groupe tel qu’Uncreated Light, pour lequel on aurait crié au génie il y a une dizaine d’années seulement fait aujourd’hui un peu office d’outsider. Ce n’est pas vraiment que la qualité des compositions soit mise en question, car de ce point de vue, « Whom Should I Blame » vaut bien « Angels Fall First », « The Fourth Legacy » ou « The Phantom Agony ». Non, c’est plutôt au niveau des moyens et de la production que cela coince. Car il faut bien l’avouer, les groupes cités ci-dessus nous ont habitués aux orchestres symphoniques, aux chorales et aux quatuors à cordes. Alors, un synthétiseur et un piano occasionnel pour recréer l’ambiance symphonique, cela semble un peu mince.
Ceci dit, on ne peut pas vraiment reprocher à ces nouveaux venus de ne pas avoir autant de moyens qu’une formation reconnue. Alors, faisons fi de nos goûts de luxe et essayons d’apprécier cet album à sa juste valeur. Uncreated Light est le projet du guitariste Artem Mokry qui est, semble-t-il, célèbre dans son Ukraine natale pour avoir été membre d’un combo répondant au patronyme de New Land. Mais, le tout grand atout de ce groupe réside surtout dans la voix soprano magique de sa chanteuse Helen Musienko. Celle-ci foule allègrement les plates-bandes de la grande Tarja Turunen sans pour autant la plagier, car, si la Finlandaise joue beaucoup sur la puissance de son organe, c’est plutôt à la douceur et la sensibilité que fait appel l’Ukrainienne. Soulignons aussi ces lyriques, chantés dans la langue d’origine du combo et qui donnent une saveur tout à fait exotique à « Whom Should I Blame ».
Côté musique proprement dite, il n’y a pas vraiment de grosses surprises. Du power métal mélodique, aux tempi variés allant du speed aux ballades acoustiques mettant en valeur l’organe de la belle. Des lead guitares pointues et des claviers au son voguant entre l’imitation approximative du violon et de l’orchestre symphonique.
Voilà donc un album qui fait de son mieux avec les moyens du bord pour offrir un résultat tout à fait satisfaisant et qui plaira forcément aux aficionados du métal symphonique « low cost » de qualité comme le pratiquent aussi les Taïwanais de Seraphim ou des Finlandais d’Amberian Dawn.
Pays: UA
Mals Ltd MALS 322
Sortie: 2009/05