LEVEL π – Electronic Sheep

Après « Entrance«  sorti en 2006 sur le label Garden Of Delights, Uwe Cremer revient avec un second opus sorti cette fois chez Dreaming, filiale de Musea. Il s’inscrit dans la continuité avec des influences clairement affichées : Tangerine Dream et Klaus Schulze. Normal, il voulait rendre hommage à ses héros.

D’ailleurs, Uwe débute son album avec un hommage à Klaus Schulze. « String Theorie » met en avant les ambiances avec des strings et un Moog. Le rythme façon sequencer est plus un accessoire jusqu’à ce qu’entre en jeu, un peu après la moitié de la pièce, la mélodie principale. Avec « S.E.T.I. », c’est le planant façon Richard Barbieri qui est à l’honneur. C’est ici un peu un mélange de styles ajoutant un zeste de Classique et beaucoup d’effets spéciaux. Pour « Elfenstaub », Cremer se tourne vers Jean-Michel Jarre et son fameux « Oxygène ». Il avait particulièrement aimé le mélange entre les sons spatiaux et le rythme de rumba.

L’idée de « Dishwasher » lui est venue du bruit de son lave-vaisselle alors qu’il écoutait un disque de Cluster. Le résultat est étonnant. Cela ressemble à une sorte d’écoute d’ondes étranges, venues du fin fond de la galaxie, par un radio amateur. « Traumphase » est inspiré de l’oeuvre de Michael Rother, plus enclin aux mélodies apaisantes. Quant à « Theta Null », c’est une combinaison de Tangerine Dream et de Klaus Schulze. Enfin, le titre bonus « Sonnenwind » est une façon personnelle à Level π de replonger dans les synthés des 70s.

Tout cela nous ramène trente bonnes années en arrière et cela pourra sembler obsolète pour beaucoup. N’empêche que ça fleure bon le rock planant des seventies. Et puis, Uwe Cremer a réalisé cela avec classe rendant un bien bel hommage aux stars de l’époque. Si vous aimez Tangerine Dream, Klaus Schulze, Jean-Michel Jarre, Vangelis, et Pink Floyd, vous devriez apprécier ce mouton électronique.

Pays: DE
Dreaming DR 8464 / Musea Records
Sortie: 2009/06