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BASTILA – Bastila

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En plus d’être une recette traditionnelle marocaine ou le prénom d’une chevalière Jedi, Bastila est désormais également le nom d’un groupe de rock originaire de l’île de Wight en Angleterre. Difficile à croire, tant leur son dégage quelque chose de plus hispanique (d’ailleurs, leur page MySpace indique indie/chanson espagnole/punk). Un curieux mélange initié fin 2005 par les membres fondateurs du groupe: Adam Clark (guitare), Patrick Dignan (batterie) et Codie Entwistle (basse, qui a depuis pris ses distances pour entamer une carrière dans le cinéma). Ils engageront par après un trompettiste (Kevin Ledger) et un chanteur, Christopher Turvey.

En 2006, ils remportent un concours local qui leur assure une place à l’affiche du Bestival, lors duquel ils ouvrent la grande scène. Le responsable du festival, Rob da Bank (également animateur sur BBC Radio 1) est tellement impressionné qu’il les signe directement sur son label Sunday Best. La suite, c’est ce premier album éponyme, enregistré dans une ferme d’Oxford et produit par l’ex-leader de Ride, Mark Gardener. Même si le passé shoegazing du bonhomme ne se fait pas trop sentir, il faut lui laisser le mérite d’explorer des horizons très différents.

« Bastila » commence avec deux titres entre ska et rock tzigane qui font penser à Gogol Bordello (« You Can’t Catch Me » et surtout le premier single, « The Slacker »), bien que La Mano Negra ne soit pas très loin. Suit l’excellent « Jackie Boy », sans doute le morceau le plus réussi de l’album, ou en tout cas le plus accessible, avec une efficace nappe de trompette et un refrain très pop. « Takin Over » aurait pu être écrit par les Specials alors que « Heart (Don’t Beat) » présente toutes les caractéristiques d’un blues légèrement speedé, avec une voix qui fait des merveilles (on pense à The Coral, une influence majeure du groupe).

« Ghosts » est un morceau charnière de l’album. Plus long, plus ambitieux et plus psychédélique, il renvoie au Pink Floyd des années 60 voire à Love (dont la pochette de l’album « Forever Changes » est ici parodiée). La fête latino reprend de plus belle avec « Come Out And Fight », sa trompette folle et un son plus brut. Après un plus faible « What The Jester Saw », on retrouve le son rafraîchissant du groupe sur « Nothing To Tell » et le country « Dead End Town » (qui fait penser à Calexico), avant que le bluesy « Bring Me The Head » (ici c’est plutôt Wilco) ne clôture la plaque. Un album qui, malgré la diversité des influences, arrive à rester équilibré et original. Et à mon avis, en concert, c’est une petite bombe qui attend les spectateurs…

Pays: GB
Sunday Best Recordings SBESTCD32P
Sortie: 2009/06/01

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