CD/DVDChroniques

HAWKWIND – Astounding Sounds, Amazing Music

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Le label Atomhenge continue les rééditions de Hawkwind avec cet album sorti à l’origine en 1976. C’est un disque charnière pour le groupe, car pas mal de changements sont survenus côté line-up. C’est ainsi que Lemmy Kilmister a été viré au mois de mai 1975 suite à son arrestation à la frontière américano-canadienne pour possession d’amphétamines. Cela avait mis en péril la tournée du groupe. Cette situation était inacceptable pour Hawkwind. Autre changement, la danseuse Stacia les quitte peu après leur prestation au festival de Reading au mois d’août 1975. C’est aussi le moment choisi par Robert Calvert pour réintégrer le combo qu’il avait quitté deux ans plus tôt.

Il est clair que l’arrivée quelques années avant de Roxy Music sur la scène musicale anglaise a dû marquer le groupe. Il suffit d’écouter « Steppenwolf » pour s’en rendre compte. C’est que si Hawkwind a influencé pas mal de monde, ils ont eux-mêmes été influencés par les différents courants qu’ils ont traversés.

Autre influence, Pink Floyd. Ecoutez « City of Lagoons » et vous aurez l’impression d’entendre un vieux Floyd de la première moitié des seventies. Hasard ou pas, c’est un certain David Gilmour qui est à l’origine du mixage de la version single de « Kerb Crawler » qui figure parmi les bonus. A ce propos, cette réédition nous en propose quatre, dont la face B du précité ainsi que deux mixages inédits de titres qui ne figuraient pas sur l’opus (« Back on the Streets » et « The Dream of Isis »). On appréciera aussi ce « Kadu Flyer » qui transpire des influences indiennes de George Harrison.

Pour ce « Astounding Sounds, Amazing Music », Calvert a été influencé par le cinéma et bien entendu aussi par la science-fiction, un sujet récurrent tout au long de la carrière du groupe. Il a toujours attaché beaucoup d’importance aux textes contrairement à certains. Il se souvient d’une remarque de Paul McCartney qui parlait de Dylan en disant que ce qu’il n’aimait pas chez lui c’est qu’il fallait écouter les paroles…

Comme à l’habitude, ces rééditions sont particulièrement bien réalisées. La remasterisation, à partir des bandes originales, de Ben Wiseman est très bien réalisée respectant l’ambiance de départ. Mais ce côté « antique » est peut-être aussi le point faible de la rondelle. Quant au livret, il est très complet, retraçant les mois qui ont conduit à la réalisation de l’opus, quelques interviews et un compte-rendu d’un concert de l’époque.

Même si on sent que tout cela date un peu, cette réédition intéressera certainement les fans du groupe qui verront là l’occasion de remplacer leur vieux vinyle tout griffé et usé, et pourront profiter des bonus.

Pays: GB
Atomhenge ATOMCD 1005
Sortie: 2009/01 (réédition, original 1976)

Laisser un commentaire

Music In Belgium