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MARILLION – Happiness is the road

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[Total: 1 Moyenne: 5]

Si, en 2004, avec la version double de l’album « Marbles« , Marillion nous avait encore offert des ambiances bien progressives, « Somewhere Else« , sorti en 2007, nous proposait un opus plus rock, plutôt orienté chansons. En cette fin 2008, nos chers Anglais reviennent avec un nouveau double album intitulé « Happiness is the road ». Une fois encore, ils changent la donne.

Ce double CD est divisé en deux parties distinctes. Le premier disque nommé « Essence » est fortement basé sur le chant doux et lancinant de Steve Hogarth. Ce sont donc avant tout des chansons. Elles sont empreintes d’une grande mélancolie, nous invitant au rêve ou à réfléchir au sens (ou à l’essence) même de la vie sur Terre. Le chant de Steve mène donc la danse. La musique suit, légère, tissant principalement une ambiance générale. Même si parfois on détecte de belles envolées, elles sont de courte durée. C’est même souvent avec sa voix que Hogarth lance les plus belles, Steve Rothery les parachevant de soli courts aux notes étirées. Les titres les plus marquants de ce premier CD sont « Essence » et « Woke Up ». Ce sont aussi ceux qui correspondent le mieux à l’image du groupe. Quant au plus étonnant, c’est sans doute ce « Happiness is the road » où Steve H joue de sa voix haut perchée durant la longue introduction aérienne. Ensuite on entre dans les tons envoûtants d’un « Marbles ». Quant au morceau caché, « Half Full Jam », il est déjà plus dur, introduisant l’auditeur à la suite.

La suite, c’est le second disque intitulé « The hard shoulder ». Les tons sont plus durs. C’est plus la facette « groupe » qui s’offre à nous avec des arrangements plus présents et étoffés, intensifiés par les claviers de Mark Kelly. Le chant de Hogarth est un des ingrédients, mais pas le primordial comme sur le premier CD. Les solos de Rothery ressortent plus et plus longuement. La rythmique de Pete Trewavas, dont la basse est parfois claquante, et d’Ian Mosley est plus marquante. Il y a pourtant des moments mélodiques doux et lancinants sur cette face aussi, et même des tons un peu « This Strange Engine ». Ecoutez par exemple « The Man From The Planet Marzipan ». Des tons Pink Floyd s’offrent à nous sur « Asylum Satellite #1 ». Autre morceau qui laisse des traces, « Real Tears For Sale » qui nous replonge dans les ambiances fortes des grands Marillion.

Notez que les deux disques sont également vendus séparément pour le cas où vous ne seriez tenté que par une des deux facettes offertes. Un conseil cependant, choisissez le double, car les deux rondelles forment un ensemble, et une seule risquerait de vous décevoir. Il serait d’ailleurs bien délicat de dire si l’une est meilleure que l’autre.

Encore une fois, il s’agit d’un album qui déstabilisera une partie des fans du groupe, à croire qu’ils aiment jouer là-dessus. Peut-être est-ce aussi une façon de se remettre en question ? Pourtant, il faut bien constater que cet album est de bien meilleure facture que « Somewhere Else », il n’égale cependant pas « Marbles ». En fait, il faut prendre le temps de l’écouter et le réécouter pour en puiser les essences et ainsi se laisser envahir par l’ambiance mélancolique qui s’y trame.

Pays: GB
intact
Sortie: 2008/10/20

One thought on “MARILLION – Happiness is the road

  • Encore une fois un album sublime. Le volume 1 « Essence » est quelque part supérieur à Marbles. Ne pas hésiter à écouter les deux rondelles plusieurs fois pour bien s’imprégner de la richesse de ce magnifique opus.

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