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HEALING ROAD (The) – Timanfaya

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The Healing Head n’est pas un groupe, mais le projet instrumental du claviériste allemand Hanspeter Hess auquel ce dernier a convié de nombreux invités pour les parties de guitare, basse et batterie. Hanspeter Hess a décidé d’appeler son projet ainsi pour deux raisons: la première provient d’un de ses livres favoris, « Ghost Rider – Travels on the healing road », écrit par Neil Pearl, le batteur de Rush, et la deuxième raison vient du fait que la musique a toujours constitué une voie thérapeutique dans sa propre vie. « Timanfaya » est le deuxième album de The Healing Head et est inspiré par un parc national situé dans une île des Canaries.

Neuf titres, dont deux durent plus de neuf minutes, composent cet album, assez varié. On y trouve du dynamisme et de la vivacité, qui sert des mélodies ayant du corps, et des atmosphères diverses qui alternent avec des rythmes parfois assez enlevés, proches de Dream Theater. Les guitares sont bien présentes et ne constituent pas simplement un alibi pour les claviers, elles participent pleinement à la texture globale de l’ensemble et, d’emblée, « Devil’s Garden » le démontre, ainsi que « Fire Mountains », qui contient en son milieu un solo de guitare admirable de feeling. La batterie propose aussi parfois un jeu très « percussions », qui donne une coloration world, comme dans « Crater Camels » et « Mirador ». Quelques touches electro apportent ci et là une touche de fraîcheur et Mike Oldfield, Rush, Steve Hackett (la finale de « Crashing Waves »), Van der Graaf Generator et Emerson Lake and Palmer (« Absinthe ») apparaissent en filigrane tout au long de « Timanfaya ».

Le jeu de claviers de Hess n’est jamais lourd et en impose. Jamais il ne force et passe avec bonheur de passages doux et fins à des parties plus fortes, ainsi que l’attestent par exemple « Fire Mountains » et « Blackbeach », avec une première partie très mélodieuse, suivie par une finale plus symphonique, qui n’est pas sans rappeler Genesis et Yes. Les influences classiques et celtiques se manifestent aussi « Mirador » par exemple. « Observe and Learn » est l’autre long morceau, construit en plusieurs mouvements, dont le deuxième, mené par le piano, est une pure réussite.

« Timanfaya » se révèle être un bon album donc, résultat pourtant plus difficile pour les disques instrumentaux. Hanspeter Hess n’est pas très connu, mais pourrait prétendre dans le futur à côtoyer les Sherinian, Rudess, Wakeman père et fils, etc. Un disque maîtrisé, qui échappe aux pièges du genre, à savoir trop de claviers tous azimuts et donc indigestes sur la longueur. Très bien produit, il est aussi varié, mélodique, et évite toute redondance. Les amateurs des noms précités y trouveront de quoi rassasier leur appétit en la matière. A noter que le livret est illustré par des reproductions de très beaux tableaux du peintre allemand Herbert Wanderer, qui soulignent le mélange original de méditation et d’énergie qui habite cette musique.

Musiciens :

  • Hanspeter Hess – claviers et batterie
    Invités :

  • Guitares : Claus Flittiger, Dominik Wimmer, Roland Enders, Michael Jarosch, Gilbert Cyppel, Matthias Zalepa
  • Guitares et basse : Thommy Frank, Kai Heydrock
  • Batterie : Stefan Dittmar
  • Claviers : Markus Roth
  • Chant : Hermann Voges
  • Programmation : Ben Schneider

Liste des morceaux :

  1. Devil’s Garden 4:32
  2. The Green Caves 5:08
  3. Crashing Waves 4:27
  4. Crater Camels 5:43
  5. Absynthe 3:12
  6. Fire Mountains 9:37
  7. Mirador 5:06
  8. Blackbeach 3:33
  9. Observe and Learn 9:12

Pays: DE
Musea Parallèle FGBG 4805
Sortie: 2008/10/31

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