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CARLTON, Marc – Reflex Arc

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Musea, via sa filiale Dreaming Recordings vient de rééditer « Reflex Arc », le cinquième album de Marc Carlton, enregistré en fait en 2005. A ce propos, il existe un album plus récent de Marc Carlton, « Ovriah », réalisé en 2007.

Marc Carlton est un musicien britannique passionné de rock progressif. Il revendique dans ses influences des gens comme Jon Anderson, Steve Howe, Genesis et les oeuvres solos de certains des musiciens ayant fait partie du groupe, The Mars Volta, Radiohead et surtout Mike Oldfield.

Je dis surtout, car ce « Reflex Arc » est une série de pièces musicales intitulées de « One » à « Sixteen », plus ou moins improvisées selon l’inspiration du moment et à caractère atmosphérique majeur. Marc, à l’instar de Mike, joue de tous les instruments, ce qui fait de cet album une belle prouesse, mais manquant quelque peu de spontanéité. Je vais tenter de vous décrire le produit aussi objectivement que je le peux.

Le début du disque est assez varié. Le très atmosphérique « One » offre guitare acoustique en arpèges et variations, percussions fines, mais répétées à l’envi (boîte à rythmes ?). Guitare électrique oldfieldienne de « Three » et, entre les deux, un très beau « Two » tout en guitares acoustiques, une solo et une d’accompagnement, un morceau à la façon d’Anthony Phillips (autre influence majeure de notre bonhomme).

S’ensuit ce que j’appellerai le ventre mou de l’album, une longue longue partie New Age, avec en apothéose « Six » : longs accords de synthé, percussions répétitives dont l’intensité croît progressivement, ambiance médiévale. On attend les pseudo chants grégoriens tant cela ressemble à Enigma voire à Era (vous vous souvenez ? ceux qui ont écrit la musique du film « Les Visiteurs »).

Autre plage caricaturale : « Seven ». Rien que des accords kilométriques de synthétiseur. Pour être atmosphérique, ça l’est ! Heureusement, la plage ne dure pas (en franco-liégeois on dirait : « elle est courte, ko bin ! », pas mal le jeu de mots, non ? non ! bon ben je me le garde alors !). En fait, ce « Seven » est l’introduction de… « Eight » (j’vous l’jure !) : joli morceau, très belles parties de guitare, ce que Marc Carlton propose de meilleur après « Two » sur ce disque.

Le reste de l’album est toujours fait d’ambiances New Age, mais on peut en ressortir la très belle partie pianistique de « Thirteen », et un « Fifteen » très inspiré du « Passion » de Peter Gabriel, les percussions synthétiques ne valant malheureusement pas celles des musiciens qui jouaient sur cette bande originale de « Last Temptation Of Christ » de Martin Scorcese. Cela dit, réaliser cela tout seul, Marc, faut le faire !

Voici donc un album en demi-teinte, Marc Carlton est de toute évidence un bon musicien, en particulier un excellent guitariste, qui a plein de mélodies en tête. Les plages sobres telles que « Two » sont superbes. Malheureusement, le projet ambitieux et courageux d’œuvre multi instrumentale réalisée en solo alourdi considérablement l’affaire. Mike Oldfield s’amusait à faire cela, mais il traitait toutes ses pistes avec le même soin (claviers, guitares, percussions…), cela n’est le cas ni de la ligne de basse, ni des synthés et encore moins des percussions de ce « Reflex Arc ». Il me semble que la musique de Marc Carlton gagnerait à être écoutée en version plus sobre, sans toutes les fioritures synthétiques dont il l’encombre (sur cet album en tout cas. Un album 100% guitare, Marc ? Ou alors avec un vrai groupe ?

Pays: GB
Dreaming DR8455
Sortie: 2008/10

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