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ANIMA MUNDI – Jagannath Orbit

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Ce n’est pas tous les jours qu’on voit débarquer à la rédaction un groupe cubain (c’est même la toute première fois!), d’autant plus s’il propose un rock progressif dont les influences sont à chercher dans les grandes années 70. C’est pourtant le cas de Anima Mundi, un combo de six musiciens cubains qui nous offre un album tout à fait inattendu.

Le chanteur Carlos Sosa chante en anglais. Le guitariste Roberto Diaz chante lui aussi. Voilà qui assure une diversité vocale. Aux claviers, on trouve une femme, Virginia Peraza. Côté section rythmique, il y a deux batteurs, Ariel Valdès et Osvaldo Vieites, et le bassiste Yaroski Corredera. Ils utilisent aussi des instruments plus inhabituels. Il y a un Didgeridoo, un basson, une clarinette et une cornemuse. Tous sont joués par des invités.

Anima Mundi est terriblement influencé par Yes. Il suffit d’écouter la longue pièce qui ouvre l’album pour s’en rendre compte. Les vocaux sont étoffés, les arrangements sophistiqués. Les claviers prennent parfois des couleurs Emerson, Lake and Palmer alors qu’ils s’associent à la guitare pour des moments Genesis. La section rythmique est un soutien sans failles pour cet ensemble ou breaks et contre-breaks foisonnent. S’il fallait citer une influence plus récente, ce serait sans aucun doute The Flower Kings. « We are the Light », c’est le titre de ce premier morceau, est vraiment une perle qu’il serait dommage de manquer. C’est aussi un morceau parfait pour découvrir les possibilités de notre combo cubain.

Il y a également un instrumental, « The Awaken Dreamer in the Soul Garden Dreams the Flower Planets », qui proposent quatre minutes et demie d’ambiance planante, histoire de vous envoyer découvrir l’espace stellaire. Pour « Toward the Adventure », ce sont les parties vocales qui sont à l’honneur, alors que musicalement on nage en plein Flower Kings. La ballade « There’s a Place not Faraway » est aussi très vocale. Sa mélodie se fait accrocheuse et le solo de guitare en fera frissonner plus d’un.

Le morceau titulaire tend une atmosphère mystérieuse avant de s’aventurer dans des variations mettant en valeur le chant, mais également la basse qui brille sur ce titre. Les nappes de claviers y sont aussi très intenses. Quant à la guitare, elle a du Steve Hackett dans les veines. Du long de ses près de douze minutes, c’est à nouveau un titre fort, brillant par ses ambiances sophistiquées qui doivent bien entendu beaucoup à Yes.

« Rhythm of the Spheres » est aussi une pièce épique en quatre actes d’une grande richesse musicale. Contrairement aux autres, elle est entièrement instrumentale, mettant en valeur tantôt la guitare tantôt les claviers. C’est la fête à Virginia et Roberto qui justement cosignent ce titre. Revers de la médaille, il y a quelques longueurs, surtout sur la fin plus ambient, accentuées par le fait que c’est un instrumental. Heureusement, la rondelle se termine en chanson avec le plus court, plus carré et plus rock « Sanctuary » qui transpire d’un peu de Marillion.

Voilà un album qui régalera les fans de Yes et des Flower Kings. Si c’est votre cas, vous ne pouvez pas manquer un tel opus tant il est de grande qualité et vous offrira une heure de bonheur musical intense. Et puis, il respire la modernité et la production est impeccable.

Pays: CU
Musea Records FGBG 4747.AR
Sortie: 2008/10

One thought on “ANIMA MUNDI – Jagannath Orbit

  • Rien de plus et de moins quand la quantité est au goût du jour. Pourquoi plus dans un espace autre que le notre, alors que le moins dans une évidence telle, vous transpose vers une sensation où la plus petite chose en soi représente l’infini.

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