BRONX (The) – The Bronx III
Contrairement à ce que suggère son nom, The Bronx vient du sud de la Californie. Premier paradoxe. Il se situe plutôt dans la mouvance punk revival qui s’inspire de Black Flag, des Stooges et de MC5, le vrai punk à haute teneur en octane des débuts et il vaut Green Day, Pennywise, NOFX ou Rancid, qui sont d’autres groupes punk revival californiens performants. C’est une lame de fond traditionnelle plutôt qu’une mode temporaire.
Ce qui le différencie des new yorkais, qui se basaient sur une énergie à toute épreuve, c’est la qualité du chant de Matt Caughthran et des paroles. On est à la fois dans l’énergie mais aussi dans la réflexion sur les imperfections de la société occidentale, à cause des écarts de genres de vie entre les nantis et les laissés pour compte et on le dit haut et clair. Ce qui frappe aussi, c’est la qualité de la rythmique qui possède un groove rare dans le genre. Elle a changé depuis que Brad Magers a remplacé James Tweedy. Il fait équipe avec le formidable Jorma Vik, le batteur. Quant à Joby J. Ford, ses riffs de guitare sont pour le moins dévastateurs.
Parmi les meilleurs titres, on notera surtout « Knifeman », un punk accrocheur en diable où la qualité du batteur est patente comme sur « Enemy Mind » ou « Spanish Handshake », « Inveich », un morceau haut en couleurs où Matt Caughthran exhibe des qualités vocales au-dessus de la moyenne, « Pleasure Seekers », où le guitariste se met particulièrement en valeur par ses riffs dévastateurs, et « Digital Leash », un punk pour le moins rageur. Mais dans l’ensemble tous les morceaux sont bons.
Excellent album dans le genre. Par définition, il ne plaira évidemment pas à tout le monde.
Les titres :
- « Knifeman »
- « Inveich »
- « Past Lives »
- « Enemy Mind »
- « Pleasure Seekers »
- « Six Days A Week »
- « Young Bloods »
- « Ship High In Transit »
- « Minutes In Night »
- « Spanish Handshake »
- « Digital Leash »
Pays: US
White Drugs / Wichita Recordings Webb 197
Sortie: 2008/11/17