VINES (The) – Melodia

Pour cet album, le groupe australien semble poursuivre un Nirvana revival musclé mais sans le génie de Kurt Cobain. Ceci dit, le nouvel album ne manque pas d’atouts. Basé sur une énergie peu commune, il balaie tout sur son passage grâce à la folie de son chanteur Craig Nicholls. Celui-ci a suivi un traitement et surveille son comportement en s’efforçant d’éviter les excès. Le résultat est probant : The Vines ont encore du répondant et n’ont pas fini d’étonner. L’album est aussi bon que « Highly Evolved » (2002), leur premier, bien meilleur que « Winning Days » (2004), en tout cas. Comme je ne connais pas « Vision Valley » (2006), mieux vaut ne pas en parler.

« Get Out » contient tous les ingrédients pour rivaliser avec Nirvana mais leur handicap est que ce qu’ils font, quelqu’un l’a fait il y a presque 20 ans. C’est une sacrée différence. Toujours cette volonté un peu stupide de vouloir refaire le passé. « Manger » est de la même veine et « A.S. III » est une ballade psychédélique pas mal du tout. « He’s A Rocker » est aussi un très bon morceau bourré de vitamines à la sauce australienne, avec beaucoup d’énergie et de puissance instrumentale.

« Orange Amber » est plus calme et semble se tourner plutôt vers The Dandy Warhols, un autre groupe américain de qualité. « Jamola » est un instrumental remarquable mais très court, comme la plupart des titres de cet album, d’ailleurs. C’est le mérite quasi exclusif de Craig Nicholls de parvenir à sortir des perles pop / rock de qualité sur commande. « True As The Night » est une longue ballade de plus de 6 minutes qui constitue un compromis entre Radiohead et The Dandy Warhols, deux influences avouées du groupe. Les arrangements sirupeux sont le fait du producteur Rob Schnapf.

« Braindead » est un mid tempo bourré de dynamite qui renforce l’impression de puissance du groupe australien et « Kara Jayne » calme le jeu et apporte du relief. « Merrygoround » est un autre morceau musclé du quatuor qui s’excite après quelques secondes pour se perdre dans les méandres psychédéliques par la suite. « Hey » est un autre mid tempo pop rock catchy de qualité qui rappelle les sixties par ses harmonies vocales remarquables. Très accrocheur, « A Girl I Knew » est plus calme et fait très Beatles. Le groupe oscille ainsi entre les sixties et les nineties comme à plaisir. « Scream » est plus sauvage et fait partie des très bons morceaux de cet album. « She Is Gone » fait aussi très Beatles et termine cet album varié dans le doux amer.

Bon album d’un groupe qui compte encore de très beaux restes.

Pays: AU
Cooking Vinyl / V2 COOKCD481
Sortie: 2008/10/06