ANDERSON, Brett – Wilderness
Le nouvel album de Brett Anderson n’est pas très joyeux mais il s’accommode d’instants de grâce qui rappellent Tim Buckley ou Nick Drake, des influences incontestables. Il évolue pourtant dans un registre un peu moins sombre. Dans son cas, c’est plutôt de nostalgie qu’il s’agit. Certains trouveront l’album mièvre, voire sirupeux, mais on ne peut lui nier le sens de la mélodie et son romantisme devrait plaire aux filles. De plus, sa belle voix a toujours des adeptes.
L’album comprend neuf plages de morceaux doux amers aux paroles qui traitent d’amours souvent difficiles. Sur « A Different Place », il évoque des souvenirs heureux qui le font s’évader en pensée. « The Empress » parle d’une fille à qui il a tout donné mais elle l’a quand même quitté. Les paroles aux rimes pas très heureuses de « Clowns » évoquent une période bénie suivie de disputes ridicules qui font ressembler les anciens tourtereaux à des clowns, au contraire de « Chinese Whispers » qui traite d’un amour souhaité malgré la rupture passée.
Sur « Blessed », il s’émerveille de voir sa femme serrer leur enfant contre sa poitrine et ça le rend heureux. « Funeral Mantra » est beaucoup plus sombre et évoque un décès qui le plonge dans le malheur mais à la fin, la vie reprend ses droits. Sur « Back to You », il est accompagné au chant par Emmanuelle Seigner, la belle actrice qui a viré chanteuse. Magnanime, il retourne vers sa belle pour la consoler d’un amour déçu. Sur « Knife Edge » , il s’aperçoit qu’elle lui manque malgré tout. « P. Marius » parle de retrouvailles pour terminer l’album sur une note moins triste.
Album un peu décevant d’un artiste autrefois plus créatif. Ici, on a l’impression d’écouter le même morceau avec d’infimes variantes. Les mélodies sont belles mais l’album devient lassant à la longue, même s’il ne dure que 33 minutes. A noter la très belle prestation de Amy Langley au violoncelle tout au long de l’album. Elle tempère quelque peu une petite déception.
Pays: GB
V2 VVNL20422
Sortie: 2008/09/22