LAMPLIGHT – Lamplight
Ce « Lamplight » est le second opus studio de ce groupe australien. Le premier est sorti en 2005. Il s’intitulait « The Fish Will Walk ». Livré dans un beau packaging ressemblant à une carte d’antan, l’album nous invite à l’écoute d’une musique intimiste et captivante.
Ce nouvel album est plus mature. Le guitariste Mijo Biscan s’implique plus dans le chant et sa voix est très séductrice. Le dynamisme qui transpire de cette rondelle est plus intense que sur leur premier opus. Pas étonnant donc qu’on soit emballé dès les premières notes. Le violon de Indiana Avent vient ajouter une touche de mélancolie prenante. Indiana joue aussi de la flûte et de la clarinette suivant les titres.
Une des références à laquelle on pense en écoutant Lamplight est Jeff Buckley. La voix de Mijo n’est sans doute pas pour rien dans cela, mais les tons acoustiques y sont aussi pour quelque chose. On pourrait aussi citer les Decemberists. Bref, on prend son pied avec cette rondelle aux arrangements soignés et enivrants. Le côté classique de « Swallowing the key » tisse une ambiance intense plutôt irrésistible. C’est mélancolique et cela nous touche. Et puis cette finale enivrante qui nous embarque dans une sorte de ronde foraine est tout simplement sublime.
Comme la pochette et le livret nous le fait penser, nous avons l’impression d’être plongé dans une ambiance de contes et légendes, à moins que ce ne soit une lutte entre les différentes facettes de la vie ou du monde. D’où peut-être le côté plaintif et intriguant d’un « Image house ». Essayez ce titre c’est adopter l’album ! Frissons garantis !
« Capsize » est différent tout en assurant la continuité. C’est Kirsty Morphett qui assure le chant principal de cette chanson qu’elle a signée. Elle joue le piano qui y tient un rôle principal. Notez que c’est elle qui en joue sur tout l’album. Elle s’occupe aussi du vibraphone et de la guitare acoustique. Nous sommes ici plus attiré par la mélodie vocale et par le violon que par les arrangements un peu trop envahissants. « Amour » est signé par Indiana Avent. C’est d’ailleurs le violon qui tient la vedette de cet instrumental aux tons Classique. On croit le titre terminé et on se demande pourquoi ce blanc. Mais en fait il se passe quelque chose si l’on tend bien l’oreille et petit à petit la musique revient légèrement afin d’introduire « Time is now » chanté une fois encore par Kirsty. Un titre très dépouillé côté arrangements, presqu’un duo piano/voix, sauf sur la fin. Et puis un long blanc termine le titre… on se demande pourquoi… C’est comme pour dire que le morceau suivant est un bonus, non ?
Donc, l’album se termine avec « One piece to you, one piece to me ». Mijo reprend le chant principal avec sa voix à la Buckley. Le début est très intimiste et mélancolique mais le morceau gagne en intensité au fil du temps, Mijo nous donnant l’impression de vivre ses paroles.
Le groupe australien Lamplight nous offre ici un album qui devrait ravir les fans de Jeff Buckley. Mais c’est bien plus que cela et vous auriez intérêt à vous y pencher surtout si vous aimez les ambiances acoustiques intenses.
Pays: AU
auto-production
Sortie: 2008/04/09