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MORSE, Neal – Lifeline

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On se demandait bien ce qu’allait faire Neal Morse après le splendide « Sola Scriptura«  sorti en 2007. On aurait pu penser qu’il allait prendre cette fois son temps, surtout qu’il y a eu récemment la sortie d’un double CD live « ? Live«  et du DVD « Sola Scriptura & Beyond« . Et bien non, on n’arrête plus Neal. Il n’a jamais été si prolifique que depuis qu’il a quitté Spock’s Beard en 2002. Pour cette rondelle, il est encore accompagné par Randy George à la basse et Mike Portnoy à la batterie.

Pourtant cette fois Neal ne nous offre pas un concept album. « Lifeline » est plus un opus où chaque morceau vit par lui-même, sans doute aussi plus orienté chansons. D’ailleurs, sur les sept titres, cinq morceaux tournent autour des 5 minutes. Reste deux, le morceau titulaire qui ouvre l’album fait malgré tout près d’un quart d’heure et « So Many Roads » est une pièce maîtresse de près d’une demi-heure. C’est dire s’il y a matière pour les fans de Neal.

Les fans ne seront pas déçus. Neal soigne comme à son habitude les mélodies. « Lifeline » rappelle certaines périodes de Spock’s Beard. On passe de mélodies fortes type « Snow » à des moments plus jazz-rock nous entraînant sur les terres des premiers opus. Suivant sa ligne de vie, il nous propose ensuite quatre titres plus courts. « The Way Home » est une ballade très acoustique aux tons plus mélancoliques. « Leviathan » est plus puissant, plus heavy avec des guitares bien métal, mais aussi imprégné par des cuivres. Son côté mystique ressort sur « God’s Love », plus dépouillé, plus acoustique, plus doux aussi. « Children of The Chosen » est imprégné d’une ambiance genesienne.

La pièce maîtresse est sans conteste ce « So Many Roads ». Durant cette demi-heure de haut vol, Neal passe par des moments Beatles mais aussi Genesis. La guitare se voit sublimée par ses périodes wah-wah et son long solo mélodique à vous donner des frissons, le chant est parfois très « Helter Skelter » de par son côté hard. La pièce est divisée en six actes. Les variations de rythmes sont donc nombreuses. Mike Portnoy y est d’ailleurs à son aise pour nous concocter des rythmes fouillés. Randy George a aussi droit à son moment de gloire.

L’album se termine avec « Fly High », une ballade plus orientée single faite pour être chantée tous en choeurs lors des concerts. Sans doute fera-t-elle la clôture des prochains shows de Neal.

Neal Morse nous fournit une nouvelle fois un album de haut niveau qui ne décevra pas ses fans. Il faudra malgré tout faire attention à ne pas avoir l’air de se répéter au fil des albums car c’est peut-être là le plus grand défi qu’il aura à relever. En effet, à force, on pourrait vite se dire qu’il se répète un peu, qu’on a déjà entendu cela. Aussi un conseil, ne vous arrêtez pas à une seule écoute car cet opus gagne au fil du temps. C’est alors que vous en saisirez toute l’essence et pour sûr vous en serez imprégné au point de chanter avec lui.

Pays: US
Radiant Records
Sortie: 2008/09/29

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