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CATHEDRAL – The Bridge

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Cathedral est connu comme référence du rock progressif américain des seventies, notamment avec l’album « Stained Glass Stories » sorti en 1978. Mais voilà, après ce premier album unanimement plébiscité… plus rien. Enfin plus rien jusqu’à aujourd’hui car le voici enfin ce second opus.

Il aura donc fallu attendre 30 ans avant de voir arriver « The Bridge ». La légende veut que ce soit un concert de King Crimson en 2003 qui réveilla les envies du claviériste Tom Doncourt qui s’empressa alors de recontacter tout le monde. Ce ne fut pas chose aisée mais les revoilà dans leur formation quasi-originale.

Même si les tons de cet opus sont plus modernes, il n’y a pas de doute cela sent bon les seventies. L’influence qui frappe sur « The Monsterhead » est celle de Genesis. On retrouve des moments de guitares hackettiens ainsi qu’un chant à l’expressivité gabrielienne. On pourrait situer cela vers l’époque de « The Lamb Lies Down On Broadway » comme l’évoque l’ambiance de « Satellite ».

Tout cela nous fait aussi penser à The Watch, vous savez ce groupe italien si bien imprégné du grand Genesis mais qui distille ses propres compositions de grande qualité. C’est le cas ici aussi. Sans doute le chanteur Paul Seal n’a-t-il pas l’énorme expressivité de celui de The Watch, mais cela lui permet aussi de ressembler moins à notre archange préféré. D’ailleurs, pour tout dire, il y a aussi un peu de « A Trick Of The Tail ». Par contre les arrangements sophistiqués baignés d’effets tiennent indéniablement de « The Lamb Lies Down On Broadway ».

Mais Cathedral n’a pas que Genesis dans ses valises. Sur « Hollins », la voix nous fait penser à John Wetton. Le Mellotron accompagné de la guitare acoustique fait merveille, le solo de guitare de David Doig est éblouissant de sensibilité, le chant est étoffé avec des moments aux couleurs différentes et la section rythmique du bassiste Fred Callan (équipé d’un pédalier Moog Taurus) et du batteur/percusionniste Mercury Caronia IV part à l’aventure pour notre plus grand bonheur. C’est certainement un des grands moments de ce disque.

L’instrumental « Kithara Interludium », joué par le guitariste seul, démontre que Yes et plus particulièrement Steve Howe doivent figurer parmi leurs modèles, sans oublier pour autant Steve Hackett.

Autre ambiance qui s’offre à nous, celle d’un progressif scandinave. Elle se révèle particulièrement sur « Angular World ». On s’offre alors une cure de modernité en s’éloignant considérablement des seventies. Sur l’épique dernier morceau « The Secret », nous pouvons découvrir un saxophone qui vient ajouter des tons Van der Graaf Generator à l’ensemble. Les arrangements y sont plus déstructurés ce qui devrait plaire aussi aux fans de King Crimson. Par contre, on notera la grande faiblesse de l’enregistrement du titre « The Lake », un défaut de production ou de mastering sans doute mais qui nuit à son écoute.

Le retour de Cathedral ravira sans aucun doute les fans de Genesis, de King Crimson et du progressif scandinave mais aussi des guitaristes Stewe Howe et Steve Hackett. Reste à savoir si ce retour sera suivi d’autres albums ou si ce n’est qu’un point d’orgue car on a beau dire, en ce début de 21e siècle, il manque encore un peu de dynamisme à leur musique pour nous transporter.

Pays: US
Musea Records FGBG 4774.AR
Sortie: 2008/06

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