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SIGNAL TO NOISE RATIO – Stan Nieustalony

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Signal To Noise Ratio est un trio en provenance de Pologne. Leur musique touche à la fois au rock progressif expérimental et au rock psychédélique. Pas étonnant donc qu’on y retrouve des tons très années 70. Pourtant ils font preuve de modernité.

Le groupe est composé de la claviériste Marysia Bialota, du guitariste Przemek Pilacinski et du batteur Adam Wasaznik. Tous trois chantent également, mais pas sur tous les titres. S’ils ne sont que trois, il y a aussi quelques invités. Comme il n’y a pas de bassiste, c’est un ancien du groupe qui est venu donner un coup de main pour quelques morceaux. Il se nomme Tomek Wilk. Là où il ne joue pas, c’est une basse programmée qui fait office. J’avoue que c’est moins heureux.

La chanteuse Marta Czyz apporte sa voix cristalline sur « Mesjasz ». On y ressent des tons rappelant Curved Air, Renaissance ou les belges de Mad Curry. Sur « Centryfuga », nous avons droit à une déferlante de basses synthétiques dont le résultat est plutôt froid. Mais sur la fin du morceau, les couleurs deviennent plus psyché. Cela introduit parfaitement le long « Entropia » sur lequel Wilk apporte une véritable basse. La différence est de taille. Ici aussi tout est psyché, la guitare sortant des plaintes étranges. Justement tout y est très mystérieux et c’est petit à petit que l’ambiance se tisse prenant des tons orientaux façon Beatles. Le chant est assuré par Ola Jaromin. Sa voix est plus profonde, plus intense. La batterie y trouve aussi un terrain d’expérimentation.

« Eden » nous ramène dans les tons Curved Air si ce n’est qu’en lieu et place d’un violon il y a une flûte jouée par Natalia Uzieblo. « Marzenie » joue sur l’étrange. Le chant y est masculin, la batterie percussive. La guitare est elle très heavy. Autre morceau de taille, « Opium ». Comme son titre le laisse penser, les tons nous emmèneront sur le terrain de rêves orientaux psychédéliques avec des ambiances tissées par les synthés et la flûte, mais aussi par les percussions. C’est le terrain de l’étrange. Cela nous donne aussi l’impression d’un longue expérimentation qui ressemble presque à une jam. « Kruk » est plus rock mais toujours assez expérimental (le batteur y joue du bouton radio) avec aussi une impression de titre composé lors d’une jam. L’album se termine avec un nouveau mixe de « Centryfuga » qui en a oublié les basses pour ne garder que les effets sonores. Curieux.

Le ratio signal bruit de cet album est intéressant. Si vous aimez une guitare tranchante sur des tons psychés fin sixties début seventies et un rock parfois assez expérimental, cet opus devrait retenir votre attention.

Pays: PL
Mals MALS 273
Sortie: 2008/04/28

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