MARAH – Angels Of Destruction
Originaire de Philadelphie, Marah est un jeune groupe de rock qui fait petit à petit son chemin sur la scène internationale. Ce nouvel album studio devrait conforter leur position et les faire venir dans des salles un peu plus importantes que par le passé en Europe.
Personnellement j’ai découvert Marah avec l’album live « Sooner Or Later In Spain« sorti au mois de novembre 2006. J’y avais ressenti une forte influence de Bruce Springsteen. Leur incroyable énergie sur scène était très communicative. Ici c’est un nouvel opus studio que l’on découvre. Les tons sont différents. Ils sont bien rock c’est sûr mais le Boss est bien moins présent. Pourtant il y a ici des titres au fort potentiel accrocheur. Ecoutez « Coughing Up Blood » et « Old Time Tickin’ Away ». Ils ne dépareilleraient pas dans les charts, que du contraire. Ca groove jusqu’à l’hypnose. Impossible de résister, on tape direct du pied.
Les arrangements de « Angels On A Passing Train » sont bien plus fouillés qu’ils n’en ont l’air. Pas étonnant que le titre captive l’auditeur. La rage du chanteur interpelle sur « Wild West Love Song » alors que le groupe développe à nouveau un thème hypnotisant. Voilà un des meilleurs morceaux de la rondelle dont le groove est proche de notre Experimental Tropic Blues Band. Par contre la douceur de « Blue But Cool » n’accroche pas. Quelques tons Dylan mais rien de fameux. Trop de « ooh ooh ».
Bien différent sera « Jesus In The Temple ». On croirait entendre un titre des Beatles. Mais pas une piètre copie, un véritable petit bijou que les quatres de Liverpool auraient pu écrire. Mais non, c’est Marah. Un régal de simplicité avec un beau travail vocal. L’accordéon apparaît sur « Santos De Madera » avec un petit côté Decemberists voire Arcade Fire. Encore une fois, simplicité. Pourtant si l’on tend bien l’oreille plein de petites choses se révèlent à nous. Le très folk « Songbirdz » continue sur cette lancée, mais en plus direct.
« Angels Of Destruction! » se fait très accrocheur, un peu comme les premiers morceaux de l’album. Ses tons Rolling Stones façon « Exile On Main Street » séduisent sans conteste. « Can’t Take It With You… » est baigné d’arrangements jazzy alors que l’ensemble est plutôt country-folk. Nous l’écoutons comme si nous étions dans un de ces clubs du sud des States. Quant à « Wilderness », son chant est plus incisif. Il nous interpelle alors que la musique prend un rythme bien soutenu qui nous attire dans ses filets. L’usage de la cornemuse sur la fin achève de nous séduire. Irrésistible ! Nous croyons alors l’album terminé… que nenni ! Un court rappel de « Angels Of Destruction » sur des tons très stoniens, un petit message sur répondeur et une chanson acoustique en bonus.
Ce nouvel album studio de Marah doit s’écouter plus d’une fois avant de bien entrer dedans. Ce serait une erreur que de s’arrêter à la première écoute. Si vous faites cet effort, vous serez récompensé et la rondelle aura finalement bien du mal à retourner dans son box.
Pays: US
Munich Records MRCD 287
Sortie: 2008/01/07