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ROSE, David GROUP – A l’Ouest de la Grosne

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Composé de David Rose (Transit Express), violon, Serge Perathoner, claviers, Gérard Prévost, basse, Claude Salmieri, batterie, et Gérard Kurdjian, percussions, le groupe a enregistré sept albums de 1977 à 1983. Ce cd comprend un enregistrement en direct inédit qui a eu lieu entre le premier et le deuxième album, le 22 avril 1978. « A l’Ouest de la Grosne » est un club de jazz où ce cd a été enregistré par Jacky Barbier. Il peut d’ailleurs paraître paradoxal de ressortir en pleine vague néo punk cette musique balayée par la vague punk dans les années 70 mais il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, c’est tout simplement un hommage à Jacky Barbier, décédé en 2002.

Sur « Late Afternoon », la prépondérance du violon apparaît d’emblée : tout est fait pour le mettre en valeur, à commencer par le soutien des claviers et des percussions. Cette courte pièce est une introduction idéale pour une suite encore plus indigeste pour celui qui n’aime pas la musique classique ni le jazz.

« Le petit prince / Starset (for Bela Bartok) » est aussi un plat de résistance et son titre dit à peu près tout ce qu’il y a à savoir. C’est un long développement sur un thème basé sur le violon de David Rose, virtuose parmi les virtuoses. Son jeu est techniquement très pur mais les règles du prog rock ne sont évidemment pas celles de la musique de chambre. C’est sans doute, comme beaucoup d’autres musiciens de formation classique, cette liberté-là qu’il recherche.

« Worlds Apart » débute par une intro faite de bruitages et de gimmicks déroutants pour l’époque. La musique ne manque d’ailleurs pas d’atouts : ces morceaux de bravoure sont de petits joyaux de technique bourrés d’improvisations multiples. « Au-delà du miroir » est beaucoup plus jazzy et les improvisations se font encore plus présentes, tandis que « Skyway » met l’accent sur les envolées éthérées des claviers de Serge Perathoner, soulignées par le violon magique de David Rose. La rythmique se fait la part belle et impose son tempo à l’ensemble.

Mais la véritable pièce maîtresse est « The Distance Between Dreams », long morceau d’anthologie de plus de 23 minutes gorgé de soli plus acharnés les uns que les autres, comme si chacun donnait le meilleur de lui-même pour s’imposer, dans la plus pure tradition du jazz. Le morceau de bravoure à la batterie précède celui du violon, lui-même suivi de celui de l’orgue, enrichi par les prouesses techniques de la rythmique. La longue envolée finale dominée par le violon, tout en douceur, semble nous dire : « Who’s the boss? » …

« The Beast / Amid Daydream / L’image du miroir » marque la fin du set, d’abord annoncée par le gong, pour déboucher sur des bruitages divers savamment distillés tout au long de ce titre surprenant à plus d’un point de vue. Le violon se réserve évidemment une fois de plus la part belle et reçoit même les applaudissements des connaisseurs bien avant la fin.

Entre jazz rock et classique, entre Debussy, Bartok et Satie, « Live » est un très bel album intimiste, lyrique et suggestif qui vaut surtout par les parties jouées au violon, mais les autres musiciens ont également de grandes qualités.

Les titres :

  1. « Late Afternoon »
  2. « Le petit prince / Starset (for Bela Bartok) »
  3. « Worlds Apart »
  4. « Au-delà du miroir »
  5. « Skyway »
  6. « The Distance Between Dreams »
  7. « The Beast / Amid Daydream / L’image du miroir »

Pays: FR
Musea FGBG 4391.AR
Sortie: 2003/04/10

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