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MURPHY, Elliott – Strings of the Storm

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Lorsque j’ai appris la sortie de ce nouvel album, je me suis dit qu’il me le fallait à tout prix. Impressionné par ses derniers opus (voir « Soul Surfing« ), je voulais absolument faire la chronique de celui-ci. Je ne pensais pas en plus avoir la chance de le rencontrer, mais çà c’est une autre histoire. Venons-en à « Strings of the Storm ».

Comme Elliott nous l’a confié, cet album s’étend comme une rivière. C’est d’ailleurs avec le très beau « Green River » qu’il débute. « Night Falls » et « The Best Kiss » nous emportent. Le ton est optimiste. Cà swingue. On le compare souvent à Dylan, mais alors ici c’est du tout grand D…. pardon du tout grand Murphy! « The Poet and The Priest » vient d’ailleurs en témoigner. Pièce maîtresse de cet album, il s’en dégage une aura particulière. Ce titre nous envoûte à tel point qu’on se le passerait en boucle sans jamais se lasser. Impressionnant!

« Le Future » démarre ce que j’appellerais la face mélancolique de ce double-CD. Inquiétudes quant au futur. Le climat s’assombrit. « Temple Bar » signe son retour sur sa terre irlandaise, celle de ses ancêtres. Brin de nostalgie. Elliott reprend ensuite un vieux traditionnel américain « The Banks of the Ohio », un titre plutôt country-rock. Question existencielle au programme avec « The Last Star of the Night ». Evocation de la vie avec « Day is done » et « From Room 102 ». Mélancolie ai-je dit. La rivière s’écoule lentement.

Le second CD démarre. Les flots s’enhardissent. « A Mountain of Love » donne le ton. L’optimisme est de rigueur, mais de courte durée. « Mick’s Dream » nous emplit de tristesse tout en nous séduisant. Un conseil? En concert, allumez les briquets! Et pendant « Everybody Got Lucky », n’oubliez pas de chanter! Dans le style piano-bar, ce titre devrait faire fureur dans les petites salles intimes.

Arrive alors une autre pièce maîtresse de cet album. « Look around you » nous incite à la réflexion sur le passé, le présent et le futur. Grande tension sur fond d’optimisme. Elliott reprend aussi une chanson trentenaire de Neil Young, « Bird ». Il aime l’ambiance et le calme de la nuit. « Jet-Lag » a été écrit alors qu’il avait un peu de mal à se remettre d’un de ses retours des States, décalage horaire oblige.

Bien sûr, Elliott le new-yorkais a également, comme nous tous d’ailleurs, été choqué par les attentats du 11 septembre 2001. Il avait alors écrit « Ground Zero ». On retrouve cette chanson en bonus track.

Accompagné par Olivier Durant à la guitare et par son vieil ami Ernie Brooks à la basse, Elliott Murphy nous offre ici un superbe album indispensable à tous ses fans ainsi qu’à ceux de Dylan et du folk-rock en général.

Pays: FR
Last Call 3087792 / Bang Distribution
Sortie: 2003/10/08

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