LADYFINGER – Heavy Hands

Ladyfinger (ne) est un groupe de heavy metal mêlé de post hardcore originaire du Nevada (ne). Ce n’est pas un groupe qui va révolutionner le rock mais il évoque des groupes comme At-The-Drive-In ou Motörhead, sans avoir la qualité de « Black Sabbath » ou de « Led Zeppelin », les pionniers du genre. « Heavy Hands » est son premier album. Il est produit par Matt Bayles.

« Smuggler » met tout de suite l’auditeur en condition : riffs agressifs, tempo saccadé, rythmique nerveuse au service d’une musique assez simple mais bien construite. Joué de la même manière, « Who Believes Enough? » n’apporte pas de changement significatif malgré cette débauche d’énergie.

A partir de « Sea Legs », on a l’impression à la première écoute d’entendre toujours le même morceau : aucun ne parvient à se différencier des autres, même si « Cause Of Shame » est de nature à dérider les plus difficiles par son côté mélodique mais ça reste du hard rock classique. Les parties chantées, elles, sont perpétuellement empreintes de colère.

« Too Cool For School » a aussi un côté mélodique assez marqué mais ressemble à tous les autres titres. Ici, il nous appelle à nous éveiller. C’est fait, merci. C’est difficile de faire autrement devant un tel déluge de décibels. « Don’t Lose Your Shadow » et « One Thousand Tongues » sont du même tonneau mais ne risquent pas de vous mettre en état d’ivresse.

« …Man, Woman… » donne une parfaite réplique aux morceaux précédents, avec quelques faiblesses dans la partie chantée et des percussions en vedette. « Colored Lights » se décline sur un rythme saccadé et la basse soutient parfaitement la batterie sur ce morceau répétitif. « Diet Smoke » tente de tenir tête au TGV et même de franchir le mur du son tant son rythme est élevé. Cette fois, ce sont les guitares qui émergent. Comme ça, chacun y trouve son compte à des moments différents de l’album.

Pris un par un, chaque morceau se défend sur cet opus rendu monotone par la répétition des rythmes et des thèmes axés sur les amours malheureux et les ruptures douloureuses. S’il parvient à varier ses sources d’inspiration, le groupe d’Omaha fera sans doute mieux la prochaine fois.

Pays: US
Saddle Creek Europe SCE98
Sortie: 2007/01/19