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WHO (The) – Endless Wire

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On pourra toujours dire tout ce qu’on veut, mais les Who resteront toujours les Who. Même vingt-quatre ans après leur dernier album studio « It’s Hard », ce « Endless Wire » démontre leur style inchangé forgé dans les sixties et assuré par des albums légendaires tels « Tommy », « Who’s Next » et « Quadrophenia ».

C’est donc sans surprise que cet opus débute par un « Fragments » à la séquence rappelant étrangement l’album « Who’s Next ». On s’en rend compte de suite, les Who sont toujours bien là, même sans Keith Moon et sans John Entwistle. Pour les remplacer, Pete Townshend et Roger Daltrey ont fait appel au batteur Zak Starkey (fils de Ringo Starr), au bassiste Pino Palladino, au claviériste John Bundrick et au guitariste Simon Townshend (oui, le frère de Pete). Il faut cependant noter que Pete Townshend a quasiment tout joué si ce n’est la basse d’une petite moitié des titres. Les autres sont présents sur certains titres de l’album seulement mais ils accompagnent le groupe sur scène.

Première remarque, la voix de Roger Daltrey est inchangée. Tout au plus a-t-il pris un peu de groove grave. L’âge sans doute. Ecoutez « In The Ether », c’est étonnant. Pour le reste, il a toujours cette hargne en lui qui transcende son chant. Côté écriture, puisque c’est lui l’auteur/compositeur, Pete Townshend est fidèle à lui-même, toujours très inventif. Il a toujours aimé les opéra rock. Aussi il remet cela façon mini cette fois. La seconde moitié de l’album est intitulée « Wire & Glass ». C’est un mini-opéra de dix morceaux, souvent assez courts.

Parmi les titres révélateurs de cet album, il y a ce « Black Widow’s Eyes ». Lui aussi rappelle « Who’s Next ». Son atout est son côté accrocheur et son empreinte Who reconnaissable entre toutes. « It’s Not Enough » est aussi excellent mettant Daltrey bien en valeur. Et puis il y a le mini-opéra qui montre un tout cohérent qui s’écoute d’une traite. Les tons s’y montrent souvent acoustiques voire intimiste. Dans l’ensemble, on peut juste leur reprocher de trop puiser dans leur catalogue pour en extraire riffs et extraits d’arrangements et les remettre au goût du jour voire parfois tels quels.

Le disque bonus comprend sept titres enregistrés live à Lyon le 17 juillet 2006. Un seul titre de l’album s’y trouve, « Mike Post Theme ». Ce sont plutôt les standards du groupe qui sont à l’honneur. Ainsi il y a « Who Are You », « Relay » et « Won’t Get Fooled Again ». Une constatation s’impose. Les Who sont toujours aussi performants en concerts.

The Who semblent ne pas avoir vieilli. Leur musique est toujours la même. Mais c’est peut-être là que le bât blesse. Certains diront que c’est comme la mise au jour d’un dinosaure venu de l’époque préhistorique du rock. Mais d’autres seront absolument ravis d’entendre des nouveaux morceaux de leur groupe fétiche. Ceux-là ne voudront se priver sous aucun prétexte de ce nouvel et bon opus des Who même s’ils n’innovent à aucun moment.

Pays: GB
Polydor 1712230
Sortie: 2006/10/30

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