NORLANDER, Erik – Hommage Symphonique
Le disciple de Rick Wakeman et Keith Emerson a décidé de se faire plaisir en nous offrant un album de reprises qui lui tiennent à coeur. C’est dire si l’on y retrouve bien sûr des titres de ses Maîtres.
Le claviériste des Rocket Scientists s’est pour ce faire entouré de musiciens qui ont participé à leur récent album « Revolution Road ». C’est ainsi qu’on retrouve le bassiste Don Schiff et le guitariste Mark McCrite. Mais il y a aussi Gregg Bissonette à la batterie. Enfin, le chant est tenu par Kelly Keeling. Une section de cuivres et de cordes les accompagne.
Erik Norlander rend hommage à huit titres emblématiques du rock symphonique. Il y a le fameux « Conquistador » de Procol Harum, « Sir Lancelot and the Black Knight » de Rick Wakeman, « Turn of the Century » de Yes, « Pirates » de Emerson, Lake and Palmer, « Clasp » de Jethro Tull, « Ocean Breakup / King of the Universe » de l’Electric Light Orchestra, « Children of Sanchez Overture » de Chuck Magione et « Starless » de King Crimson.
Pourtant ce n’est pas un album qui brille par son originalité. Les reprises sont trop conformes ou trop classiques et la plus incongrue est sans aucun doute ce « Children of Sanchez Overture » dont on se serait franchement bien passé. Mais il y a malgré tout de bons moments et le tout est joué par des pros à qui il est bien difficile de faire des reproches.
La voix de Kelly Keeling fait presque illusion sur un « Conquistador », comme si Gary Brooker n’était pas loin. C’est plutôt le dynamisme musical qui manque, aseptisé par un côté trop symphonique qui n’arrive pas à la cheville du Procol Harum de « Live In Concert with the Edmonton Symphony Orchestra ». C’est encore Kelly Keeling qui se met en avant pour « Turn of the Century » de Yes (extrait de l’album « Going For The One »). Si sa voix n’est pas cristalline tel un Jon Anderson, il faut bien avouer qu’il fait illusion. Pour certains il ferait même mieux qu’Anderson dont la voix en a énervé plus d’un.
Un des titres les plus parfaits est sans aucun doute ce « Pirates » du trio légendaire ELP qui, avec son empreinte symphonique originelle, est parfaitement dans l’ambiance de cet opus même si Keeling a du mal à égaler Greg Lake. Autre morceau parfaitement repris, « Starless » de King Crimson qui se trouvait sur le légendaire album « Red » sorti en 1974. Même s’il n’est pas facile de faire face à John Wetton, on ressent parfaitement l’ambiance profonde et sensible de cet incontournable morceau du rock progressif.
En résumé, Erik Norlander s’est fait un petit plaisir personnel qui ne brille pas vraiment d’originalité et ne séduira sans doute que les irréductibles de l’artiste. Mieux vaut se tourner vers les originaux.
Pays: US
Think Tank Media TTMD-1052
Sortie: 2007/01/30