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LONG WINTERS (The) – Putting The Days To Bed

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The Long Winters en sont à leur troisième album. Ils maintiennent contre vents et marées un style de composition qui défie les modes et les tendances et dont le seul critère est la qualité. Le leader et compositeur principal, John Roderick, passe beaucoup de temps en studio et tire son inspiration de l’observation de son environnement au sens large et plonge dans les racines du rock qu’il traite à sa façon. Son style très personnel défie les comparaisons et le rend difficilement classable. Tout au plus peut-on parler d’indie rock.

Le groupe comprend Nabil Ayers (batterie, choeurs), Eric Corson (basse, guitare, claviers, chours, percussions) et John Roderick (guitares, chant, piano, claviers, percussions, batterie programmée par ordinateur, composition). Quelques invités interviennent ça et là.

« Rich Wife » est du style rentre dedans et les riffs de guitare y sont pour beaucoup. Une intro idéale. « Pushover » est plus doux, surtout au début. C’est un accès de mélancolie qui vient contrebalancer les effets du rythme. Aussi rythmé que le premier morceau mais moins violent, « Fire Island, AK » comporte aussi son lot de nostalgie. En tout cas, la qualité est au rendez-vous.

« Teaspoon » est aussi un titre remarquable. Plus on l’écoute, plus on l’aime. Là aussi, les parties jouées à la guitare sont imparables. Bart Roderick joue du piano et de l’orgue. Avec le spleen en prime et des harmonies vocales dignes d’éloges sur fond de guitares saturées, « Ultimatum » est un des meilleurs titres de l’album. « Sky Is Open » comporte aussi des parties vocales remarquables. La voix est constamment en balance avec les instruments et c’est cette dualité entre violence et douceur mélancolique qui fait la qualité de cet opus.

« Clouds », une très bonne composition, est d’une autre nature. La guitare acoustique joue son rôle apaisant avec conviction. Egalement très doux, « Honest » est aussi une brillante composition d’un John Roderick très inspiré comme à l’habitude. « Hindsight » est un pop rock très bien balancé qui complète admirablement la première partie de l’album. La présence de deux guitares supplémentaires vient renforcer l’impact de ce morceau d’anthologie.

Ce sont encore les guitares agressives qui attaquent cet autre morceau d’anthologie intitulé « (It’s A) Departure ». La rythmique tient son rôle à la perfection et met en valeur des riffs de guitare irrésistibles. Pour faire contraste, « Seven » est plus acoustique mais il se déroule sur un down tempo du meilleur effet et constitue l’épilogue d’un album sans faiblesse et en tous points remarquable.

« The Commander Thinks Aloud » est le premier titre bonus extrait de l’EP « Ultimatum ». Les claviers sont nettement plus présents que sur l’album et ils rendent le climat doux amer. Vient ensuite « Ultimatum » en version acoustique, avec des cordes qui viennent étoffer l’ensemble et lui donnent de l’ampleur. Certains passages sont beaux à pleurer. « Everything Is Talking » débute en douceur et est basé sur des harmonies vocales et des claviers omniprésents, les guitares n’étant ici que des faire-valoir. « Delicate Hands » est un titre au rythme soutenu et la rythmique y montre toute son importance.

Cet album a des qualités très semblables à leur album précédent, (« When I Pretend To Fall« ). La constance dans la qualité des compositions et leur exécution par des musiciens de valeur en fait un des « must » de cette année. Brillant ! Courez l’acheter, vous ne serez pas déçus.

Pays: US
Munich Records MRCD 278
Sortie: 2006/07/31

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