DEEP PURPLE – Bananas
Un nouvel album de Deep Purple reste toujours un événement même pour les vieux routards du rock qu’ils sont. Leur récente prestation en vedette du Nandrin Festival (août 2003) a d’ailleurs mis tout le monde d’accord. Jeunes comme « vieux » les ont tous trouvé excellents!
Ce nouvel opus vient donc à point pour juger de leurs qualités actuelles. On ne peut que constater qu’ils sont fidèles à leur image et leur son. « House of Pain » et « Sun goes down » débutent l’album dans un style Purple du plus bel effet. Et dans le second, Don Airey remplace très bien le jeune retraité qu’est Jon Lord.
La voix de Ian Gillan est toujours bien présente. « Haunted » est une très belle ballade, un peu à la « Machiavel ». Evidemment, tout n’est pas parfait. « Razzle Dazzle », par exemple, fait un peu « vieux rock ». Mais, ne s’agit-il justement pas de vieux rockeurs?
« Silver Tongue » réutilise les vieux clichés entre Gillan et Blackmore sauf qu’ici il s’agit de Steve Morse bien sûr. Une autre ballade, « Walk on », nous replonge dans l’ambiance de « Machine Head ». Excellent! Allumez les briquets! Beaux solos de Steve Morse et Don Airey dans « Picture of Innocence ». « I got your number » est un morceau que l’on peut qualifier de hard-rock progressif comme le faisait Uriah Heep du temps de sa splendeur.
« Never a Word » est un titre doux et acoustique aux sonorités troubadour. Il fait penser à ce que Ritchie Blackmore fait maintenant avec Blackmore’s Night. Un bémol sur l’album. « Bananas », le morceau titulaire, fera quant à lui un bon single dans un style assez « Black Night ».
On terminera avec « Doing It Tonight », un rock moyen à la Uriah Heep. Je vois d’ici David Byron arpentant la scène de Forest National en le chantant. Enfin, l’instrumental « Contact Lost » nous permettra de prendre congé dans une douceur très oldfieldienne.
Pays: GB
EMI 7243 5 91048 2 9
Sortie: 2003/08/25
Whaw! Je suis en train de découvrir l’album à l’instant, et je peux dire que toute l’énergie de Nandrin y est restée, je suis conquis… Vive les vieux croutons! (qui ont toujours la pèche)