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RADIOACTIVE – X.X.X.

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Ce cinquième album de Radioactive nous donne l’occasion de faire un petit point sur Tommy Denander, surtout à l’attention de ceux qui ne connaissent pas encore ce prolixe musicien qui affiche maintenant plus de trente années de carrière, que ce soit dans l’ombre des studios (Paul Stanley, Alice Cooper, Deep Purple, Ricky Martin, Anastasia, Umberto Tozzi), en solo ou dans des projets variés où il est le patron. Radioactive est un de ceux-là, aux côtés de Deacon Street, Prisoner ou Spin Gallery, par exemple.

Tommy Denander est suédois et on trouve une première trace de sa présence sur un album du groupe ATC en 1984, alors qu’il n’est âgé que de 16 ans. Le jeune guitariste précoce part ensuite s’installer à Los Angeles, à tout juste 18 ans, et il ne tarde pas à de constituer un carnet d’adresses rutilant, devenant pote avec les musiciens de Toto, David Foster, Bill Champlin, Michael Landau et d’autres. En 1991, Toto vient jouer en Suède et Tommy Denander demande aux musiciens s’ils veulent bien participer à son premier album solo. Denander est ravi de la réponse positive et ʺLess is moreʺ sort donc avec sur la pochette les noms de Jeff Porcaro, Mike Porcaro, Steve Porcaro et David Paich.

Tomy Denander a l’idée de mettre en route son projet Radioactive en 2001 et y invite une pléthore d’artistes prestigieux, comme Bobby Kimball, Fergie Frederiksen, Joseph Williams, David Hungate, Fee Waybill, Jason Scheff, Alex Ligertwood, David Foster, Randy Goodrum, Vince DiCola, Abe Laboriel, Neil Stubenhaus, Dave Boruff, Michael Thompson, Bruce Gaitsch, Dean Parks, Greg Phillinganes.

À partir de ce premier album ʺCeremony of innocenceʺ (2001), le ton est donné : Radioactive se dédie au hard rock mélodique et fonctionnera toujours avec Tommy Denander comme noyau central, invitant tous les autres musiciens sur les différents albums. La discographie se poursuit donc avec ʺYeahʺ (2003), ʺTakenʺ (2005, ʺF4URʺ (2015) et ce dernier ʺX.X.X.ʺ, dont le titre semble à la fois indiquer le chiffre 30 (pour les trente du groupe) mais également des dimensions sur-proportionnées, vu le pedigree des artistes qui y figurent. Au cours de ces années, la somme des musiciens convoqués par Tommy Denander sur ces différents albums est tout simplement bluffante : Fergie Frederiksen, Tony Franklin, Marcel Jacob, Steve Overland, Bobby Kimball, Jeff Porcaro, Steve Porcaro, Greg Phillinganes, Dean Parks, Andreas Carlsson, Yngwie Malmsteen, Bruce Kulick, Neal Schon, Michael Landau, Kelly Keagy, John ”Jr” Robinson, Robin Beck, James Christian, Gary Barden, Bruce Gaitsch, Phillip Bardowell, Abe Laboriel, Michael Thompson, Steve Lukather, Vinnie Colaiuta, Jeff Paris, Steve Augeri, Jimi Jamison, Dan Reed, Jean Beauvoir, Chris Ousey, Kevin Chalfant. On croit rêver.

Sur le nouvel album ʺX.X.X.ʺ, la tradition est respectée, Tommy Denander invitant des chanteurs de poids (Robin McAuley, Robbie LaBlanc, Jerome Mazza, Clif Magness, Christian Ingebrigtsen, Daniel Byrne) ainsi que des choristes non moins solides (Andreas Carlsson, Tommy Hendriksen et le légendaire Mutt Lange, producteur bien connu des grands albums d’AC/DC et de Def Leppard). La batterie est tenue par Neil Anami et Olle Romö, tandis que Tommy Denander assure la guitare, la basse et les claviers. L’écriture provient essentiellement de Tommy Denander mais Mutt Lange et Olle Römo ont co-écrit quelques titres, avec également l’aide d’Erik Grönwall (ex-H.E.A.T.).

Quand Tommy Denander repense à ces trente ans de carrière, il est tout émoustillé de la brillance du résultat et il s’est dit que réaliser le meilleur album possible pour fêter ça serait une bonne idée. Et effectivement, cet album ʺX.X.X.ʺ pourrait bien être le meilleur qu’il ait jamais fait. Avec les colosses ayant participé à ce disque, Tommy Denander réalise un produit quasiment parfait pour tous ceux qui aiment le bon hard rock glissant entre le mélodique le hair metal, totalement décomplexé et foncièrement viril. Il flotte un air d’AC/DC mélodique sur le premier titre ʺMonkey on our backsʺ, qui va générer une suite ininterrompue de morceaux chargés jusqu’à la gueule d’une énergie salvatrice. Ici, pas de chichis avec des sous-classifications de métal diverses, on est sur la route principale du hard classique, avec tous ces noms de Rainbow, Deep Purple, Dokken, Kiss, Whitesnake, AC/DC, Def Leppard, The Cult qui nous reviennent à l’esprit quand on se laisse chavirer par les excellents ʺThe deed is doneʺ, ʺMove itʺ, ʺYouman unkindʺ, ʺVoodoo queenʺ, ʺDrag me through the mudʺ ou ʺCalifornia waysʺ. Ça pète de partout à tout moment, les solos de Denander sont travaillés directement à la sortie de la forge et les rythmes sont échevelés. Les chanteurs qui se succèdent derrière le micro sont toujours frais comme des gardons et c’est sans doute là que réside le secret de cet album : on ne s’ennuie jamais.

Conclusion simple : vous sautez sur votre Harley-Davidson et vous foncez chez le disquaire le plus proche pour mettre la main sur cette superbe galette bourrée de vitamines.

Le groupe :

Tommy Denander (guitares, basse, claviers)
Neil Anami (batterie)
Olle Romö (batterie)
Daniel Byrne (chant)
Christian Ingebrigtsen (chant)
Robbie LaBlanc (chant)
Clif Magness (chant)
Jerome Mazza (chant)
Robin McAuley (chant)
Andreas Carlsson (chœurs)
Tommy Henriksen (chœurs)
Mutt Lange (chœurs)

L’album :

ʺMonkey on Our Backsʺ (avec Jerome Mazza)
ʺThe Deed is doneʺ (avec Robin McAuley)
ʺRemember The Ghostsʺ (avec Robbie LaBlanc)
ʺWritten in the Scarsʺ (avec Christian Ingebrigtsen)
ʺIf Today Was Your Last Day Aliveʺ (avec Jerome Mazza)
ʺMove itʺ (avec Robin McAuley)
ʺYouman Unkindʺ (avec Robbie LaBlanc)
ʺI Have a Dreamʺ (avec Jerome Mazza)
ʺVoodoo Queenʺ (avec Robbie LaBlanc)
ʺDrag me through the Mudʺ (avec Daniel Byrne)
ʺCalifornia Waysʺ (avec Clif Magness)

https://www.facebook.com/tommydenanderradioactive
https://www.facebook.com/tommydenanderofficialTommy

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2022/03/11

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