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NIGHT COLLECTORS – Heat & Fury

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Je n’aime pas dire du mal. Alors je ne sais pas trop quoi vous raconter de transcendant au sujet du quatuor américain Night Collectors et de son (mini) album « Heat & Fury« .  Après l’avoir écouté plusieurs fois, je ne suis toujours pas certain d’avoir compris à quoi ils voulaient en venir. Cela m’arrive parfois. Je connais bien mes limites intellectuelles. Dans ces cas-là, le plus simple pour moi est souvent de décortiquer la bio. Celle des San Franciscain est plutôt opaque et même avec l’aide précieuse d’un traducteur en ligne, elle ne devient pas immédiatement plus limpide.

[…]Night Collectors a vu le jour dans l’opaque permahaze de la SF Bay Area au cours de la dernière décennie […].  Là, je m’arrête déjà pour faire quelques vérifications sur la grande toile. Cela me permet de confirmer, même si je m’en doutais déjà un peu, que ‘SF Bay Area‘ désigne la ‘Bay Area de San Francisco’. Trouver la signification de ‘permahaze’ est un peu plus ardu. Au final, il semblerait que ce soit un mot d’argot urbain local désignant un état de flou permanent résultant de la consommation de marijuana pendant 75 à 85 % de la journée. Eh bien vous n’allez pas le croire, mais cela m’éclaire déjà beaucoup, même si je suis  toujours un peu hésitant devant la désignation du style musical du groupe : […] un rock & roll psychédélique et inébranlable, un blues modal tour à tour barbouillé et incisif, toujours en quête de transcendance, un gospel de rue diffusé à des volumes élevés au milieu de lumières stroboscopiques pour une hypno-narcose, le tout en une seule pilule indolore. […] (NDR : j’ai élagué quelques-unes des branches mortes de la traduction, mais l’essentiel est là).

Je ne me casse donc plus la tête pour comprendre ce que sont le ‘Blues Modal‘ et le ‘Gospel de la Rue‘ et je ne retiens que les mots qui s’imposent directement à l’écoute d’« Heat & Fury » : ‘psychédélique’, ‘hynpo-narcose’ (NDR : 75 à 80 % de la journée, quand même, il ne faut pas l’oublier), ‘barbouillé’, ‘volume élevé’ et ‘indolore’ et je comprends enfin de quoi il retourne : ce n’est pas moi qui suis limité, c’est eux qui ne sont pas clairs… dans leur tête.

Night Collectors propose donc ici cinq titres d’un amalgame de post-punk et de noise rock psychédélico-brumeux  tristounet au possible. Côté hypno-narcose, on est sans doute plus dans le ‘bad trip’ que dans l’euphorie. Pour apprécier le son à sa juste valeur, je suppose que je devrais pousser l’intégrité journalistique jusqu’à atteindre moi-même l’était de permahaze, mais, dans l’était lamentable de sobriété où je suis, j’ai plus l’impression d’écouter une mauvaise k7 de répétition qu’un CD enregistré dans un studio professionnel. Pas pour moi, donc, mais, comme toujours, vous êtes libres de penser autrement.

L’album :

  1. « One thousand years » (5’02)
  2. « Take me higher » (4’45)
  3. « Heat & fury » (4’34)
  4. « What would I do » (5’09)
  5. « Transmissions » (5’41)

Le groupe :

  • John Krausbauer – Guitares, chant
  • Blaine Todd – Guitares, chant
  • Kevin Guzman – Basse
  • Kaori Suzuki – Batterie

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Bandcamp

Pays: US

Agoo Records /Cardinal Fuzz

Sortie: 2025/02/14

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