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MOTORJESUS – Streets Of Fire

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Le guitariste Andreas Peters et le chanteur Christoph Birx  semblent avoir le chic pour se dégoter des noms de groupes qui ne brillent pas vraiment par leur côté ‘chic’. En 1992, les deux musiciens allemands ont la curieuse idée d’appeler la première mouture de leur gang ‘The Shitheadz‘. Ceci, semble-t-il, échauffe un peu les esprits de la censure dans certains pays, et notamment aux  États-Unis où le groupe est carrément obligé de publier son premier album sous le patronyme atrophié de The XHeadz (NDR : si ce n’est pas  une démonstration supplémentaire du fait que le ‘Land of The Free‘ n’est vraiment libre que dans l’esprit des scénaristes de Hollywood, nous voulons bien enfiler une casquette MAGA). Pour s’éviter ce genre de soucis administratifs, le groupe décide alors de choisir un nom moins subversif et opte bizarrement pour l’irrévérencieux Motorjesus. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, le concept de ‘messie mécanique’ est  beaucoup plus facile à faire accepter aux chastes oreilles de la censure que l’idée de donner un visage au mot de Cambronne.

Ainsi motorisé, l’ami Jésus file désormais à toute allure sur les routes de sa Germanie natale et  enchaine sorties sur sorties. L’album « Streets Of Fire« , paru le 13 juin dernier sur le label allemand Reaper Entertainment (NDR : distribué chez nous par Bertus) est d’ailleurs déjà le septième à porter fièrement son logo ailé. Il a été produit par Dan Swanö (Katatonia, Opeth, Edge Of Sanity etc.), ce qui, généralement, est un gage de qualité.

Côté musique, le quintette de Mönchengladbach développe une certaine propension à l’ouverture d’esprit et fait montre d’une réelle  aptitude à harmoniser les genres musicaux. Sa bio présente son style musical comme  […]un mélange de Motörhead, Judas Priest, Iron Maiden, Turbonegro et Gluecifer […]. Bien sûr, ses compositions ne sonnent pas tout à fait comme celles de cinq groupes cités, mais la comparaison a le mérite d’expliquer clairement comment Motorjesus parvient à se créer un style personnel en imbriquant des éléments de Heavy Metal, de Hard Rock et de Punk. Si nous n’avions pas lu le texte promotionnel, nous aurions sans doute, nous aussi, cité le gang de Lemmy  parmi les influences du messie teuton et probablement l’un des deux Punk Rockers Norvégiens. Toutefois, nous aurions définitivement remplacé les allusions à  Judas Priest et Iron Maiden par une comparaison à  Pretty Maids, puisque la voix de Christoph Birx est, à ce qu’il nous semble en tout cas, bien plus proche de celle de Ronnie Atkins que de celles de Rob Halford et Bruce Dickinson.

« Streets Of Fire » est une indéniable réussite. En associant  une vigoureuse dose d’attitude Punk à un sens aigu de la mélodie Metal, Motorjesus sauve miraculeusement le monde du Heavy Rock’n’roll de sa  morosité ! On dit même qu’il change l’eau en huile de vidange. Mais ça, c’est une autre histoire.

L’album :

  1. « Somewherefrom Beyond » (05:26)
  2. « Back for the War » (03:31)
  3. « Streets of Fire » (04:31)
  4. « TheyDon’t Die  » (03:23)
  5. « Return to the Badlands » (04:21)
  6. « New Messiah of Steel » (04:25)
  7. « Evil » (03:26)
  8. « The Driving Force » (04:06)
  9. « Holy Overdrive » (03:56)
  10. « City Heat » (03:20)
  11. « The End of the Line » (04:38)
  12. « The Confrontation » (02:52)
  13. « See You NextDoomsday [Outro] » (01:51)

  • Andreas Peters – Guitare lead
  • Chris Birx- Chant
  • DominikKwasny– Basse
  • Patrick Wassenberg– Guitares
  • Adam Borosch – Batterie

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Pays: DE

Label : Reaper Entertainment – Distribution Bertus – Promo The Rock Online

Sortie: 2025/06/13

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