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MEMORIA AVENUE – Memoria Avenue

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Vous en avez assez de la grisaille automnale, devenue ensuite grisaille hivernale ? Vous n’en pouvez plus des nouvelles alarmantes au sujet de virus toujours plus carnassiers et rapides à se propager ? Le soleil vous manque ? L’insouciance des années 80 vous manque ? N’hésitez plus et jetez-vous dans une faille spatio-temporelle ouverte par les Norvégiens de Memoria Avenue pour retrouver à la fois le soleil de Californie et le bon vieux temps des Eighties où les seules nouvelles qui comptaient étaient le mariage de Lady Diana et les saisons successives du feuilleton Dallas.

Memoria Avenue est un groupe nouveau mais les hommes qui l’animent sont de vieux mercenaires du hard FM et de l’AOR scandinave. Le guitariste Tor Talle trempe depuis plusieurs années dans le projet Northern Light et a été prêter son art chez des artistes de renom comme Joe Lynn Turner (Rainbow, Deep Purple), Fergie Frederiksen (ex-TOTO), Rob Moratti (ex-SAGA), Steve Overland (FM) ou le regretté Tony Mills (TNT, Shy). On l’a aussi vu chez Skyscraper, un groupe anglais monté par Lee Small, qui a joué dans tous les groupes AOR de série B en Angleterre (Native Cain, Omega, Phenomena, Shy, Surveillance, Snowfall, Pride, Lionheart, Lifeline, Signal Red, Skyscraper, United Nations, Arkham’s Razor).

Citons aussi le claviériste Dag Selboskar, habitué de groupes AOR norvégiens des années 90, comme Da Vinci, ou plus récent membre de Zelbo, qui a sorti il y a peu de temps un premier album chez Frontiers. Et également le bassiste Svenn Huneide, qui fait habituellement partie de Stoneflower, autre groupe AOR norvégien formé dans les années 1990. Le petit nouveau de l’affaire est en fait le chanteur Jan Le’Brandt, qui vient du nord de la Norvège mais est installé dans le sud depuis son adolescence. Son expérience se limite jusqu’à présent à quelques albums solos et une participation au groupe de reprises Svigermord, mais avec Memoria Avenue, sa voix d’airain à l’aise sur tous les registres devrait justement faire ici mémoire.

Tor Talle et Jan Le’Brandt sont la force motrice de ce groupe qui se lance ici avec un album complètement normé au regard des règles de fabrication du hard rock mélodique classique des années 80. On dépose son cerveau à l’entrée de l’auditorium, on revêt une magnifique chemise bouffante multicolore, on coiffe une perruque peroxydée pour ceux qui n’ont pas eu le temps d’aller se refaire une permanente chez le coiffeur et nous voilà partis au pays des gentillesses électriques, entre les mélodies à la Foreigner, les charmes de White Lion ou la main de fer dans le gant de velours de Dokken. Pour des références plus contemporaines, on peut aussi penser à Work Of Art ou Perfect Plan, sans oublier les inamovibles FM.

Chez Memoria Avenue, il n’y a pas que le temps et l’espace qui sont abolis, il y a aussi l’originalité. Celle-ci s’efface au profit de l’efficacité, ce qui n’est pas forcément un mal. Si on ne vise ici que la détente pure, on trouvera son plaisir, notamment avec quelques morceaux qui sortent un peu la tête de peloton, comme ʺNathaliaʺ, ʺRun with meʺ ou les élans lyriques de ʺSomedayʺ. La production est nickel, les solos de guitare sont soyeux et léchés, la rythmique est réglée au petit poil. Tout va bien, vous êtes sur la route de San Bernardino en 1987, à bord d’une Corvette bleu pétrole, avec quelques groupies sur le siège arrière. Attention au coups de soleil, à défaut de choc artistique majeur.

Le groupe :

Jan Le’Brandt (chant et chœurs)
Tor Talle (guitare, claviers et basse)
Dag Selboskar (claviers)
Svenn Huneide (basse)
Bjørn Olav Lauvdal (batterie)

L’album :

ʺStuckʺ
ʺStrandedʺ
ʺCan’t Blame It on the Rainʺ
ʺThe Air That I Breathʺ
ʺWaiting Foreverʺ
ʺNathaliaʺ
ʺSometimesʺ
ʺRun With Meʺ
ʺIf You Fallʺ
ʺSomedayʺ
ʺHigh as a Kiteʺ
ʺPicket Fenceʺ

https://www.memoriaavenue.com/
https://www.facebook.com/memoriaavenue

Pays: NO
Frontiers Music
Sortie: 2021/11/05

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