HOT GARBAGE – Precious Dream
Plus de 40 ans après sa création, fin des Seventies/début des Eighties, la scène Post-Punk est toujours en pleine effervescence et il ne se passe pas une semaine sans que les boites aux lettres postales et digitales de notre gazette électronique ne reçoivent l’une ou l’autre demande de chronique provenant d’une formation, underground ou pas, se réclamant du genre.
La longévité du style tient sans doute au fait que nouveaux prétendants aux trônes de Siouxie And The Banshees, Public Image Limited, Joy Division et les autres ne se contentent pas de recopier à l’identique les sombres compositions de leurs ainés, mais essaient d’ajouter aux lignes directrices du style leur petite touche personnelle. C’est le cas de la formation canadienne Hot Garbage qui, pour se démarquer de ses idoles des eighties (et de ses collègues contemporains), incorpore aux sombres sonorités Post-punk de leurs compositions une bonne dose de psychédélisme antique et une énergie primaire qui n’est pas sans rappeler la rage destructrice du Garage Rock.
Originaire de la ville de Toronto, le quatuor a publié deux EPs (« Max Blonda » en 2017 et « Coco’s Paradise » en 2019) avant de mettre en chantier l’enregistrement de son premier album « Ride« , sorti en 2021 sur le label Mothland.
Mise en boite fin 2022 en compagnie du producteur Graham Walsh (METZ, Preoccupations, Holy Fuck, !!!), la nouvelle plaque du gang torontois s’intitule « Precious Dream« . Elle est disponible depuis le 19 janvier dernier via les labels Exag’Records/Mothland. On peut y découvrir 35 minutes d’un Post-Punk sombre, rehaussé de guitares qui, dans la première moitié de l’album en tout cas, sont un peu plus musclées que celles du commun des groupes du genre. À mesure que l’on avance dans l’album, cependant, les touches de clavier vintage prennent le pas sur les riffs de guitare et l’on abandonne peu à peu le côté Garage des compositions pour revenir vers le Post-Punk Psychédélique qui a fait la réputation du groupe lors de la sortie de son premier album. Le chant, un peu trop en retrait dans le mix à notre goût, nuit parfois à la dynamique des compositions, ce qui est un peu dommage.
Un disque Flower Power, version chrysanthème, donc, à tester si vous appréciez une bonne dose de glauque morbide dans le rose enfumé de votre psychédélisme.
- “Snooze You Lose” (2’07)
- “Look At My Phone” (3’19)
- “Lowering” (4’04)
- “Mystery” (2’48)
- “Tunnel Traps” (4’15)
- “Sarabandit” (4’47)
- “Blue Cat” (4’58)
- “Traveller / Caravan” (5’14)
- “Erase My Mind” (4’03)
Le groupe
- Alex Carlevaris – Guitare, chant
- Juliana Carlevaris – Basse, chant
- Mark Henein – Batterie
- Dylan Gamble – Claviers, chant
Pays: CA
Exag’ Records XAG048 – Motherland MOTH036 / Promo Five Roses Press
Sortie: 2024/01/19