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FISCHER-Z – Swimming in thunderstorms

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Depuis que John Watts avait revisité son passé dans son groupe Fischer-Z par le biais d’un album de classiques réenregistrés intitulé simplement ʺFischer-Zʺ en 2011, l’idée de reconstituer son groupe avait dû lui courir dans la tête. C’est ce qui n’a pas manqué d’arriver en 2015, quand John Watts remet sur pied Fischer-Z, qui entamait ainsi sa troisième vie après l’âge d’or initial (1979-1982) et une période de reformation temporaire (1987-2004).

Depuis 2015, John Watts a édité avec Fischer-Z trois albums supplémentaires, ʺThis is my universeʺ (2016), ʺBuilding bridgesʺ (2017) et ce dernier ʺSwimming in thunderstormsʺ qui vient de paraître sur le label So Real. Ce qui caractérise Fischer-Z – ce qui l’a toujours caractérisé, pourrait–on même dire -, c’est la qualité constante des compositions, toujours pertinentes et constituées d’un pop-rock bien ficelé et de paroles intelligentes et sensibles. Comme il le faisait à l’époque de ses albums initiaux ʺWorld saladʺ (1979), ʺGoing deaf for a livingʺ (1980) ou ʺRed skies over paradiseʺ (1981), John Watts se pose toujours en observateur de la société et en poète de ses propres expériences personnelles.

Sur ce nouvel album, John Watts a convoqué Siniša Banović (batterie et percussions), David Purdye (basse), Adrien Rodes (claviers) et Marian Menge (guitare). Parmi eux, le bassiste Dave Purdye est un vieux compagnon de John Watts puisque la dernière fois qu’il avait joué avec lui, c’était en 1982 et 1983 sur les deux premiers albums solos de John Watts. Ces quatre musiciens se mettent parfaitement au service de John Watts qui livre ici un nouveau contingent de chansons attachantes, à la musique soigneusement électrifiée, ce qu’il faut mais pas trop, à la colère rendue efficace par le calme avec lequel les paroles sont proférées. On y parle un peu de politique (ʺStamp it outʺ, ʺThe islamic Americanʺ, ʺStolenʺ), on fait le bilan sur sa vie passée (ʺBig wide worldʺ) et on parvient à toucher l’auditeur au cœur quasiment à chaque coup. La plume de John Watts est toujours bien affûtée et le bon John n’a rien perdu de sa sensibilité, de son romantisme urbain ni de sa voix qui reste toujours solide et harmonieuse.

Il arrive que les survivants de l’ère punk et post-punk du début des années 80 soient toujours debout et en pleine possession de leurs moyens artistiques. Cet auteur feutré et soyeux qu’est John Watts fait partie de cette catégorie et cela est rassurant de le savoir. John Watts et son groupe seront au Cactus de Bruges le 19 octobre prochain, une belle occasion de voir Fischer-Z en action.

Le groupe :

John Watts (chant et guitare)
Siniša Banović (batterie et percussions)
David Purdye (basse)
Adrien Rodes (claviers)
Marian Menge (guitare)

L’album :

« Big Wide World » (4:41)
« Stamp It Out » (3:46)
« The Islamic American » (3:07)
« Love Train Drama » (3:26)
« The Heaven Injection » (3:34)
« Half Naked Girl in the Windowsill » (3:49)
« No Bohemia » (3:06)
« Films With Happy Endings » (3:36)
« Wary » (4:49)
« Stolen » (3:28)
« Prime » (2:25)
« Right Now » (3:23)
« Swimming in Thunderstorms » (3:47)
« Cardboard Street » (3:41)

https://fischer-z.com/
https://www.facebook.com/fischerZmusic/

Pays: GB
So Real
Sortie: 2019/09/13

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