FIESTA ALBA – Fiesta Alba (EP)
Manque d’originalité ! S’il y a un reproche que l’on ne pourra pas faire à Fiesta Alba, c’est bien celui-là ! Pour tout dire, « Fiesta Alba », le premier EP du groupe italien, est tellement original qu’il en est déroutant. Alors je vous vois venir avec vos gros sabots à semelles compensées et vos strings à paillettes : […] »Ouais, Michel, toi t’es fan de Metal et, pour toi, tout ce qui ne tourne pas autour de la bière, de Satan de l’ampli Marshall, c’est déroutant » ! […] Et, même si vous n’avez pas tout à fait tort, je vous répondrai : […] « pour une fois que j’essaie de faire preuve d’ouverture d’esprit, vous feriez mieux de ne pas me gonfler« […] . Et puis en en viendra aux mains, parce qu’à 57 berges, j’ai forcément raison et que […] « je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds par une bande de petits Wokes de m…« […]. C’est moche de vieillir, je sais !
N’empêche ! Vous en connaissez beaucoup vous des groupes qui se réclament de l’art-rock et qui se disent inspirés par le Math Rock tout en reniant vivement toute virtuosité ? Vous en avez entendu beaucoup vous des groupes qui revendiquent des influences afrobeat, electronica, post-punk, dub et rap tout en citant Talking Heads et King Crimson au nombre de leurs influences ? Eh bien moi pas ! Bizarrement l’amalgame bigarré qui est proposé sur les vingt petites minutes que durent la plaque est loin d’être indigeste. La musique, que j’ai bien envie de qualifier de Rock Ethnico Urbain, même si ça ne veut rien dire, nous ballade des rues de Brooklyn aux confins des jungles d’Afrique en mêlant des sonorités de guitares mi- exotiques/mi- électriques et des rythmiques biscornues, tantôt électroniques, tantôt acoustiques à des vocalises variées et multiculturelles.
Bref, Fiesta Alba s’est lancé dans une croisade contre les conventions musicales. Un effort louable que, dans un ultime sursaut d’ouverture d’esprit, je me devais de saluer.
Allez Hop, maintenant, filez moi une bière et un truc satanique joué sur un ampli Marshall !
- “Laundry” [feat. Welle] (4’01)
- “Juicy Lips” [feat. Tha Brooklyn Guy] (4’21)
- “Dem Say” [feat. Kylo Osprey] (3’39)
- “Burkina Phase” [feat. Thomas Sankara] (4’56)
- “Octagon” (2’14)
Le groupe
- Octagon : Guitares, composition, design graphique
- Dos Caras : Production artistique, son synthétiques et numériques
- Fishman : Basse
- Pyerroth : Batterie acoustique
Pays: IT
Neontoaster multimedia dept. 06
Sortie: 2023/03/29