FALLEN LILLIES – Cran

[…] Vivre libres et fières ! […] Ce vers, extrait du refrain de la chanson « Haut et Fort« , semble résumer à lui seul la philosophie des Fallen Lillies !

Les Fallen Lillies sont un quatuor français 100% féminin, originaire de la ville de Montbéliard en Franche-Comté. Formé en 2013 par Hélène (chant/guitare), Laura (guitare), Marine (batterie) et Ludivine (basse), le groupe a mis en boite deux EPs (« Within Wolfes’ Den » en 2014 et « Out There » en 2018) avant de publier un premier album intitulé « No Master For Lilly » en 2021. Associées à la scène Hard Rock/Heavy Metal, elles se sont produites sur toutes les planches de France (NDR : et notamment sur les celles  du Hellfest en 2019 et en 2024). Elles ont aussi ont porté la bonne parole du Rock féminin ‘made in France’ sur les scènes d’Europe et d’Angleterre en jouant aux côtés d’artistes aussi divers et variés que les Hard Rockeuses suédoises Thundermother, les ‘Punkettes’ anglaises de Maid Of Ice, les comiques brutaux nantais d’Ultra Vomit, les Punks celtiques bretons Ramoneurs de Menhir ou les Glam Rockers savoyards de Black Rain.

« Cran« , le second opus des Franc-comtoises est sorti en autoproduction le 24 octobre dernier (NDR : il est possible de l’acquérir sous divers format via le Webshop du groupe).  Et du ‘cran’, il en a sans doute fallu aux quatre demoiselles pour se remettre en question de la sorte. Car il n’a absolument rien d’une confortable redite de « No Master For Lilly » ce nouvel album. Affirmant leur indépendance, les Fallen Lillies y abandonnent  le Metal anglophone qui les avait fait connaître au profit d’un Hard Rock alternatif, entièrement chanté en français et, forcément, bien plus accessible au commun des Rockers/Rockeuses que son métallique prédécesseur. Produit par Fred Duquesne (NDR : le guitariste de Watcha et producteur, entre autres, de Mass Hysteria, Eths et Kyo), l’album propose une collection de brûlots Rock modernes sur-vitaminés, aux textes contestataires bien ancrés dans notre époque. Contrairement à leurs aïeules de Girlschool (NDR : à qui elles sont parfois comparées) qui, à l’époque de leur gloire péchaient par leur côté : « Vive les bad Boys et le Rock’n’roll ! » très prononcé, les Fallen Lillies, elles, ont plutôt tendance à faire passer un message plus radical que l’on pourrait résumer par les mots suivants : « les Bad Boys on les emmerde et ils ont plutôt intérêt à bien se tenir » ! Leurs textes, directs et engagés, dénoncent les relations toxiques (« Plaisirs amers ») et la dictature de l’image imposée à la féminité  (« Basic Body Shaming« ), prennent part à la révolte des afghanes (« Haut et Fort« ), sensibilisent au fléau de la violence faite aux femmes (« Face à Eux« ). Les réduire à un gang féministe serait toutefois une erreur. Les demoiselles étendent leur révolte à d’autres sujets d’importance comme, par exemple, les tueries de masse « Rouge Chaos » ou même, la montée du totalitarisme chez nos (ex-) amis  d’Amérique (« Washington Décès« ).

Pour véhiculer ces messages redoutables, elles ont choisi un support fait de Rock musclé et distordu, mais toujours accrocheur, à la croisée des chemins entre le Hard Rock, le Rock Alternatif, le Punk et la Pop (NDR : au niveau des refrains immédiats seulement pour cette dernière). Quelque part entre Crucified Barbara et Thundermother (pour le côté Hard),  L7 (pour le côté alternatif) et les Pussy Riot (pour le côté punk révolutionnaire), les Fallen Lillies proposent un album unique dans le paysage du Hard’n’Heavy Rock francophone. À acquérir d’urgence et à écouter religieusement, que l’on soit féministe révolutionnaire, macho repentant ou, tout simplement, amateur d’excellente musique !

1. « Basic Body Shaming » (02:58)
2. « Haut et fort » (04:31)
3. « Imposteur » (02:47)
4. « Plaisirs amers » (03:41)
5. « Rouge chaos » (03:01)
6. « De chaîne et d’os » (02:53)
7. « Face à eux » (04:06)
8. « La tête haute » (04:01)
9. « Washington décès » (03:04)
10. « À la vôtre » (03:43)

Le groupe

• Hélène Schmitt – Chant, guitare
• Laura Barbier – Guitare lead
• Ludivine Guignot – Basse
• Marine Granjon – Batterie

Note : Après douze années de collaboration à la section rythmique, la bassiste Ludivine Guigot semble avoir décidé de passer à autre chose et si c’est toujours elle qui est créditée sur la plaque, on y parle déjà aussi de sa remplaçante Laetitia Uaerduaen.

Facebook

Pays: FR

Autoproduction / Promo Bruno Labati

Sortie: 2025/10/24