EVILCULT – Triumph Of Evil
Quel bonheur de constater que l’underground Métallique des années 80 fait toujours recette auprès des nouvelles générations de headbangers. Pour les patriarches nostalgiques que nous sommes devenus après plus de quatre décennies de headbanging quotidien, l’année 2025 ressemble (presque) à une cure de jouvence. Du Thrash Old School des Brésiliens de Violator au Heavy Metal classique des Allemands de Tomb Of Giants, en passant par le Doom Metal épique des Américains de Behölder, le Heavy Metal traditionnel à chanteuse des Australiens de Temtris, le Heavy Rock épique des Anglais de Wytch Hazel , le Heavy/Speed Metal noir des Américains de Midnight et Blood Cult ou le Power/Speed Metal US de Wings Of Steel, nombreuses sont les sorties qui, depuis le début de l’année, nous ont remémoré le temps béni des vestes à patches, des jeans étroits, des ceintures cloutées et des crânes sur lesquels la toute puissante calvitie n’avait pas encore effectué son œuvre maléfique de déforestation. À cette liste non-exhaustive, nous ajoutons aujourd’hui Evilcult et son nouvel album « Triumph Of Evil« .
Evilcult est un quatuor Speed/Thrash Metal brésilien, basé à Bento Gonçalves dans l’état du Rio Grande do Sul, à 1.500 km au sud de Brasilia. Formé en 2016 par le chanteur/guitariste Lucas « From Hell » Bittencourt de Souza, le groupe a publié un premier album intitulé « At The Darkest Night » en 2020, suivi, trois ans plus tard par « The Devil Is Always Looking For Souls« , sur lequel jouait déjà aussi le bassiste Renato Speedwölf. Pour mettre leur troisième galette en boite, les deux musiciens ont recruté un nouveau batteur appelé Hell Bordini, ainsi qu’un second guitariste répondant au patronyme de Felipe Stress. « Triumph Of Evil » est disponible depuis le 19 septembre via Awakening Records (NDR : un label Metal underground basé à Pékin en Chine).
Evil Cult présente son style musical comme […] un mélange de speed metal et thrash metal impie, forgé dans l’esprit venimeux de légendes des Eighties telles que Sodom et Bathory, et imprégné de l’énergie bestiale des titans brésiliens de Sarcófago […], ce qui est plutôt bien vu, sur des titres aussi décapants que « Midnight Ritual« , « Triumph Of Evil », « Nosferatu » ou « Warrior Of Doom » avec leurs rythmiques fulgurantes, leurs riffs hypersoniques, leurs vocaux rugueux et leurs blasphèmes simplistes à l’ancienne rehaussés de refrains hymniques à reprendre en chœur ; Mais un peu, moins peut-être, sur des titres mid-tempo et plus mélodiques tels que « Diabolical Alchemist« , « The Abyss » ou le superbe « Endless Night » final qui tiennent plus, à notre humble avis, du Heavy Metal traditionnel d’Iron Maiden, Running Wild ou Accept que du Speed/Thrash de Sodom et consorts.
Peu importe, après tout, l’appellation exacte que l’on donne à son style. « Triumph Of Evil » est un hommage réussi à l’énergie primitive qui animait l’underground Metal des Eighties. Si, en fonction des taxes imposées par l’administration des douanes, sa version CD nous semble aussi difficile à acquérir que si elle venait ‘À pied par la Chine’, nous notons quand même que sa version digitale est aisément accessible (pour la somme diabolique de 6,66 $) via la page Bandcamp officielle du label pékinois.
- « Diabolical Alchemist » (3:24)
- « Midnight Ritual » (4:37)
- « Triumph of Evil » (3:55)
- « Satanic Revolution » (3:36)
- « Waves of Agony » (1:45)
- « The Abyss » (5:15)
- « Warrior of Doom » (3:37)
- « Nosferatu » (3:16)
- « Endless Night » (5:56)
- Lucas From Hell – Chant, guitare
- Speed Lobo-Guará – Basse
- Hell Bordini – Guitare lead
- Filipe Stress – Batterie
Pays: BR
Label: Awakening Records
Sortie: 2025/09/19