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ARTEFACTS – The Titan Chronicles Part II: Lucius

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Lorsqu’il se présente sur la grande toile, Artefacts décrit son style musical comme une […] BO de film épique fusionnée avec des guitares tonitruantes, une batterie foudroyante et des cris obsédants […]. Si cela ne vous aide pas à comprendre ce à quoi vous pouvez vous attendre, sachez que, dans l’ensemble, “ The Titan Chronicles Part II: Lucius ”, ne devrait pas trop vous étonner si vous avez déjà headbangé sur du Dimmu Borgir (beaucoup) et du Epica (un peu moins) et que vous avez visionné l’un des nombreux films hollywoodiens dont la musique a été composée par Howard Shore ou Hans Zimmer.

Actif depuis 2016, Artefacts est un sextuor Black Metal symphonique anversois mené par Siegfried Mercelis qui, pour l’ambitieux chantier que constitue la saga “The Titan Chronicles” porte les casquettes multiples d’auteur de l’histoire et des lyrics, compositeur de la musique, arrangeur des orchestrations et, bien sur, de claviériste.

Bien qu’il soit étrangement numéroté “Part II“, “Lucius“ n’est que le premier volet de cette saga cinématico-sonore qui, si tout se passe comme prévu, devrait s’étaler sur trois disques. Le synopsis de la trilogie ne nous est révélé que de manière très succincte et pour résumer en trois lignes les cinq phrases explicatives qui nous ont été fournies avec le matériel promotionnel, nous dirons simplement que le récit se déroule dans un monde imaginaire et qu’il transporte l’auditeur dans un voyage à travers l’espace et le temps en abordant en abordant des sujets aussi concrets que l’amour, la mort et la trahison. La durée du premier volume du projet étant d’une heure et quinze minutes, nous imaginons aisément que le scénario intégral des “ Titan Chronicles ” est un peu plus complexe que ce que l’on a bien voulu nous dire.

Si le résumé de l’histoire nous laisse un peu sur notre faim, le support musical, lui, dépasse carrément nos attentes. Car Artefacts ne nous propose pas un album Black Metal symphonique au rabais. Ambition cinématographique oblige, le côté symphonique occupe une portion conséquente de l’affaire. Et si les orchestrations semblent avoir été réalisées à l’aide de samples et d’électronique, le groupe n’a pas hésité à faire appel à de nombreux vocalistes invités, ainsi qu’à une véritable chorale pour insuffler de la vie à ses compositions. Comme nous l’avons dit plus haut, la partie Black Metal du projet nous rappelle beaucoup les extravagances métallico-symphoniques de Dimmu Borgir (et d’autres formations du genre comme The Covenant ou Old Man’s Child, par exemple). Mais il serait probablement injuste de réduire Artefacts à une copie conforme de ces derniers. Artefacts ajoute, en effet, à la trame sonore de ses compostions une importante dimension épique et quelques constructions complexes qui pourraient aussi séduire l’amateur de Metal Progressif. Outre la tendance générale à surfer sur les mêmes vagues noires que Shagrath et ses mignons, nous noterons quand mêmes quelques passages qui sans vraiment s’éloigner de la recette ‘Metal Extrême + Orchestrations Symphoniques’,  sortent quand même un peu du lot, comme par exemple le titre “Her Brine Embrace ”, dont l’intro marine, faite de cris de mouettes et de ressacs se voit sublimée par l’intervention d’une chorale virile rappelant à la fois les chœurs de l’armée rouge et les bateliers de la Volga. Ou encore comme l’épique “The Path Of No Return“ qui, avec ses atmosphères gothiques et les interventions solitaires des chanteuse Sjoera Roggeman (Angeli di Pietra) et Lucinda Dewachter, donne parfois au groupe de petits airs de Tristania ou de Sirenia.

Un album fantastique, donc, qui aurait sans aucun doute fait un tabac s’il était sorti à l’aube du millénaire. Un quart de siècle trop tard, probablement pour espérer une reconnaissance internationale… mais juste à temps pour rehausser un peu notre fierté nationale.

L’album :

  1. Prologue: Gods and mortals” (03:47)
  2. Nephereth” (07:46)
  3. The Tower of Irth-Anshar” (07:18)
  4. Dragonfall” (13:18)
  5. Interlude: Her Brine Embrace” (05:54)
  6. The Path of No Return”(12:40)
  7. Augur the Age of Darkness” (11:09)
  8. Corruption (Glory for the fall)” (08:06)
  9. Epilogue: For the Dead and the Undying” (05:17)

Les musiciens :

  • Siegfried Mercelis : Orchestration et électronique
  • Niklaas Reinhold: Chant
  • Gert Sergeant : Batterie
  • Tom Everaert : Basse, guitares
  • Tom Leemans : Guitares
  • Erik Vanhauwaert : Guitares
  • Bram Dewachter : Guitares
  • Tim Van Doorn : Guitare acoustique

Vocalistes invités :

  • Lucinda Dewachter: Yara [6], solo [9]
  • Dennie Grondelaers: Empereur Illiath Dovu [4]
  • Sjoera Roggeman: Alissa [6]
  • Peter Theuwen: Ulathor [8]
  • Tim Van Doorn: Lucius (chant clair) [6]

Chorale :

  • Sopranos: Hilde Konings, Sjoera Roggeman, Ludwike van Kalmthout, Evy Verbruggen
  • Altos: Lucinda Dewachter, Barbara van der Waerden
  • Tenors: Robbert Bakker, Bram Dewachter, Frederik Markusse, Siegfried Mercelis, Gideon van Wingerden
  • Bass: Onno Pels
  • Les homes virils sur ‘Her Brine Embrace : Bram Dewachter, Tom Everaert, Dennie Grondelaers, Tom Leemans, Frank Lycops, Siegfried Mercelis, Niklaas Reinhold, Sam Vos

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Site Officiel

Pays: BE

Anti-Hero Records AH-CD-03

Sortie: 2024/10/25

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