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AMON SETHIS – PART III – Dawn Of An Apocalyptic World

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Cela faisait si longtemps que nous n’avions plus de nouvelles d’Amon Sethis que nous avions  craint  que, comme d’autres troubadours qui avaient enchanté nos années 2010, son inspiration s’était noyée dans le flot des vaccins anti-covid et qu’il n’avait pas survécu aux plaies de la fin de la décennie. Mais c’était oublier que, comme les pyramides qui constituent le décor de ses histoires, Amon Sethis est immortel.

Un petit retour en arrière pour celles et ceux d’entre vous dont les souvenirs se sont estompés au fil des années. Né à Grenoble (Auvergne-Rhône-Alpes) en 2007, Amon Sethis est un projet Metal Progressif conceptuel ayant pour vocation de conter l’histoire de la Septième Dynastie des Pharaons d’Egypte dans une fresque épique étalée sur trois albums. « Part I – The Prophecy », le premier volet du triptyque sonore est paru en mars 2011. Si les trois années consacrées à  l’écriture et à l’enregistrement du suivant « Part II : The Final Struggle » (2014) nous ont parues bien longues, elles n’étaient rien en comparaison de l’éternité qui a séparé la sortie de celui-ci du troisième volume « Part III – Dawn of an Apocalyptic World », puisque ce dernier n’est disponible que depuis le 21 février dernier. Au cours de la dernière décennie, Amon Sethis n’était pas resté inactif, mais il avait préféré se focaliser sur un autre personnage de l’histoire égyptienne en publiant, en 2020, un album intitulé «Part 0 – Nitocris, the Queen with Golden Hair ». (NDR : une oeuvre que, malheureusement, nous n’avons pas eu l’opportunité d’écouter mais qui, si l’on se réfère à sa numérotation, doit relater une histoire antérieure à celle de la légende du dieu serpent Âmon-Sethis).

Pour la mise en œuvre de la troisième (et dernière ?) partie de sa légende Amon Sethis semble avoir fait peau neuve. Du line-up original, il ne reste plus que le formidable vocaliste Julien Tournoud et son acolyte six-cordiste Olivier Billoint. Maurizio Colombo, l’impressionnant géant velu qui tenait jadis la quatre-cordes à laissé sa place à une jolie nymphe nommée Laëtitia Bertrand, tandis que les claviers ont été confiés à Benjamin Naire. La  batterie, quant à elle, est désormais occupée par un musicien répondant à l’inconfortable (NDR : pour quelqu’un qui joue assis) sobriquet de ‘Big Balls’.

Les changements de personnel, heureusement, n’altèrent en rien la qualité de la musique. Comme sur les deux premiers volets de sa trilogie, le quintette développe un Metal Progressif de haute volée, fait de constructions épiques aux structures changeantes, teintées d’influences orientales savamment dosées et d’orchestrations symphoniques qui apportent une dimension Hollywoodienne à l’ensemble.  Progressif oblige, les musiciens sont tous au sommet de leur art et délivrent une prestation instrumentale irréprochable, transcendée par voix superbe et immédiatement identifiable de Julien Tournoud. La production, puissante et limpide, n’as pas grand choses à envier aux dernières productions de Myrath, Symphony X, Vanden Plas et les autres.

Si le plan de départ à été respecté, « Part III – Dawn of an Apocalyptic World » devrait donc clôturer la trilogie d’Amon Sethis. Nous ne savons pas si le groupe a déjà d’autres projets en chantier, mais s’il cherche encore une histoire à nous raconter, nous lui suggérons fortement de se pencher sur « la malédiction belge d’Amon Sethis », puisqu’il faut savoir que toutes les prestations du pharaon chantant dans notre modeste royaume ont inexplicablement sonné  le glas des institutions qui l’accueillaient : à commencer par le Coliseum de Charleroi, où le groupe s’est produit en février 2013 en ouverture de Vanden Plas et qui a fermé ses portes au public quelques mois plus tard ; L’année suivante, Turnoud et ses sbires ont partagé les planches du fameux PPM Fest en compagnie de Fates Warning, Therion, Finntroll, Saxon et bien d’autres. Le festival montois a déposé son bilan la même année ; et finalement le Blue Lightning Festival de Mourcourt, disparu corps et bien depuis la prestation phénoménale du groupe en 2015. Coïncidences ?

L’album :

  1. Dawn of an Apocalyptic World” (02:32)
  2. Lamentations” (05:31)
  3. The Curse of Ra” (05:30)
  4. The Red Crown” (04:35)
  5. Lord of the Dark Waters” (06:39)
  6. The Rise of the Tyrant” (04:11)
  7. At the Threshold of Doom” (05:04
  8. Kubatalawa” (04:37)
  9. Love Again” (05:30)
  10. There’s No Light Into Darkness” (03:54)

  • Julien Tournoud – Chant
  • Olivier Billoint – Guitares
  • Benjamin Naire – Claviers
  • Laëtitia Bertrand – Basse
  • Bigballs – Batterie

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Bandcamp

Pays: FR

Season Of Mist / Promo Ellie Promotion

Sortie: 2025/02/21

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