A BEAR CALLED PANDA – A Bear Called Panda
Chroniqueur : Dylan Hendrick
We don’t believe that rock is dead, tels sont les premiers mots lus lors de mes recherches concernant le nouvel album dont je viens de terminer l’écoute ! Cela en dit long sur le mode de pensée des 5 rockeurs du groupe A Bear Called Panda. Originaires d’Hasselt, je fus quelque peu surpris de constater qu’en notre mère patrie il existe encore des artistes qui défendent le rock, le vrai ! Tel celui que beaucoup écoutaient durant l’âge d’or du rock n’ roll !
Rock et on peut dire que c’est le mot parfait pour décrire la musique de ce groupe dans leur album éponyme A Bear Called Panda. En effet, entre une batterie nerveuse et baveuse épaulée par une basse discrète mais ô combien importante, nous retrouvons le son gras d’une guitare pleine de drive et distorsion.
La musique est simple, accrocheuse, rythmée et bon sang ce qu’elle donne la bougeotte ! En écoutant cet album, j’avais presqu’envie de démarrer moi-même une petite séance de Head bang dans mon salon. Basée sur des Riffs endiablés, répétitifs, les mélodies restent en tête et amènent un punch tout le long de notre écoute. Le batteur par son jeu gras et précis complète ces phrasés de guitare soutenus par la basse. Question voix, nous avons droit à deux chanteurs (les autres membres du groupe participent également aux chœurs). Un duo féminin/masculin se relayant parfois, mélangeant chœurs et harmonies vocales. Ceci amènera un résultat intéressant donnant un peu une impression d’ampleur au son déjà bien rempli par les zicos nerveux du groupe. Ce mélange apporte ce cocktail explosif et punchy qu’est la musique de A Bear Called Panda.
Mélangeants plusieurs sonorités j’ai pu apprécié quelques teintes de punk retrouvées dans certains morceaux. Notamment, le morceau “Henry Winkler” me rappelle quelque peu The Offsprings niveau voix et riffs dans le couplet. Pourtant dès l’arrivée du refrain, on sent que le groupe possède sa propre identité amenée par l’harmonie vocale agrémentée par un riff ainsi qu’un lead guitare (dotée d’un joli effet wah wah). Le mix subtil de sons amène une impression de « gros son » mais toujours dans l’harmonie et la finesse.
J’y retrouve aussi, de par le son graveleux du groupe, quelques teintes de métal. Dans le titre “Spank me with love”, la suite de notes en lead ainsi que d’accords amènent un côté un peu sombre tel qu’on le retrouve dans l’univers métal. Aussi, le batteur nous proposera de temps en temps de beaux patterns typés métal (à la double pédale notamment). Ce côté “Dark” est, également, présent sur la pochette intérieure de l’album où les membres du groupe sont représentés avec un côté un peu Heavy Métal mais rappelant surtout les couleurs et le look d’un panda faisant référence au nom du groupe !
En parcourant leur page Facebook, j’ai pu apprécier l’état d’esprit du groupe tel qu’il est décrit. En effet, ils précisent clairement se situer à contre-courant de l’univers industriel de la musique ! Ils aiment s’amuser et jouer de la musique pour eux mais aussi pour leurs fans et cela se ressent sincèrement !
Ce côté un peu marginal amène la sonorité particulière du groupe. Lorsqu’on démarre cet album après 10 secondes de musique, on sent qu’on ne sera pas dans le côté “commercial” ni “lissé” de la musique et ça pour le plus grand plaisir de nos oreilles !
Pour clôturer, on peut dire que cet album n’a clairement pas l’ambition de passer comme musique d’ascenseur ! C’est bon, c’est belge et c’est résolument rock ! A écouter sans modération !
Les membres du groupe :
DA WEI (guitares & chœurs)
XINDI (voix & chœurs)
XTOF B. (basse & chœurs)
YU HAN (batterie & chœurs)
MALU MALU (voix & chœurs)
L’album :
“Henry Winkler”
“Destruction”
“Spank me with Love”
“Smarter”
“Captain Love”
“The Mule”
“Shake it! (‘Till You Break it)”
“Sunblock Infinity”
“Spinning World”
“Alligator”
“Blind Pig”
“Live it Up”
“Alter Ego”
“No Money”
Pays: BE
The Sausage Orphans Company
Sortie: 2019/10/31