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The Wyld Gooms + The Flints à La Zone : rock sixties et rock psychédélique à l’honneur !

Et c’est peu de le dire car ce soir à La Zone lieu Underground par excellence de perdition et de bon rock, nous avons pu revivre avec grand plaisir à la fois les années 60 et les années 70 à travers deux très belles prestations qui, ont permis au public un très beau voyage dans le temps (retour vers le futur…) vers les fabuleuses sixties et seventies ! J’avais repéré depuis longtemps cette soirée du 30 avril car à la lecture de la présentation des groupes et à la suite de l’écoute d’un extrait de la formation américaine The Wyld Gooms il me semblait évident, qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte ces deux concerts mettant à l’honneur l’essence même du rock’n’roll-garage et les deux décennies de musique qui ont fait éclore bien des groupes essentiels à l’histoire ! J’ajoute qu’ayant suivi de près la scène parallèle rock’n’roll des eighties et des nineties, je me devais d’être là pour pouvoir apprécier ce rock’n’roll pur jus et brut de coffrage, rimant avec chemises à fleurs, chevelure longue en capoule ou encore consommation de substances illicites comme le célèbre LSD !

Commençons donc par la prestation des jeunes liégeois de The Flints qui arborent évidemment des chemises bariolées et des cheveux longs, histoire d’être en accord avec les seventies et qui côté musique, nous embraquent à la fois du côté du blues-rock et du rock-psychédélique. Ayant manifestement digéré le rock de groupes légendaires comme Led Zeppelin, Cream ou encore Iron Butterfly et bien d’autres, les liégeois ont tout à fait retranscrit en musique et même en images (les dégaines de circonstances) l’esprit du rock et du blues des années 70 avec évidemment, de nombreuses pincées de psychédélisme pour pouvoir coller à la perfection avec les ambiances et atmosphères de l’époque comme ces sons de guitare à tomber par terre ou encore ce chant à la fois envoutant et énergique. Je reviens à la six cordes car le guitariste a ce soir réalisé un travail remarquable, nous replongeant profondément au sein du rock-psychédélique mais aussi du blues, grâce à des rythmiques lancinantes et des soli aériens. Soyons francs pour une mise en bouche ou plutôt une entrée en matière, le combo liégeois a mis l’ambiance et surtout, respecté les codes en vigueur à l’époque la preuve qu’à Liège, on sait faire autre chose que du sirop et des boulets à…bravo à vous !

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Venons-en au plat de résistance avec ces diables d’américains de The Wyld Gooms originaires de Californie dont la dégaine ne laissera personne indifférent et qui surtout, plantera déjà le décor de ce que l’on allait avoir grâce à une prestation de haut-vol nous ramenant directement aux fabuleuses sixties (j’avoue j’étais tout petit, puisque né en 1966 !) que je n’ai connu qu’après à travers l’écoute de ces fameux 33 tours. L’arrivée du claviériste ou plutôt de l’organiste sur scène annonce déjà la couleur car d’une part, le musicien arbore une grande tignasse bouclée mais aussi une tenue toute droit venue des années 60 et d’autre part, ce dernier installe un magnifique orgue venu d’une autre époque…une pièce de collection assurément !

Si le batteur débraque déjà avec une longue chevelure noire, ce sont évidemment les deux guitaristes qui s’identifient le mieux aux sixties car ces deux derniers, arborent cette chevelure noire à capoule où les cheveux rebondissent jusqu’aux oreilles et cachent en partie les yeux, si caractéristique des années 60 et des groupes comme lors du début des Beatles et des Rolling Stones sans oublier l’apparence des Animals ou des Shadows avec pour parfaire la tenue, les lunettes noires…les longs favoris ou encore des habits tous droits sortis d’une braderie l’ensemble me rappelant les films de George Lautner et les célèbres musiciens/gangsters du Colonel ! J’en oublie le chanteur/bassiste qui lui-aussi débarque sur scène avec tenue et chevelure adéquates pour l’époque, le décor étant ainsi planté pour pouvoir démarrer un set sentant bon le garage-rock et un rock sixties de derrière les fagots ! D’emblée l’on sent l’expérience sur scène avec des musiciens ayant déjà participés à d’autres formations (Neumans et Night Times) qui rapidement, mettent l’ambiance au sein de La Zone, avec ces rythmes endiablés portés par des accords de fou aux guitares et une section rythmique d’enfer où, le batteur se démène comme un beau diable pour enfoncer le clou ou accélérer le tempo !

N’oublions pas le travail de titan qu’assure l’organiste car bien sûr que serait le rock sixties sans le son de l’orgue ajoutons que, le musicien nous gratifiera également de chouettes passages à l’harmonica mais venons-en au bassiste qui à plusieurs reprises, se jettera littéralement à terre à en perdre l’équilibre ce qui intensifiera je pense sur scène cette douce atmosphère décalée et anarchique qui manifestement, a conquis tout le public présent dans une Zone plutôt bien remplie. Afin d’être tout à fait complet et donc du côté vocal les deux guitaristes et le bassiste se seront relayés pour nous offrir un chant nasillard et de chouettes cœurs toujours en phase avec ce qui se faisait dans les année 60, tous ces éléments mis bout en bout nous auront offert un fabuleux set rappelant des groupes légendaires comme MC5 ou The Fuzztones sans oublier plus près de nous les incontournables The Fleshtones ! Une très belle soirée garage comme on les aime !

Organisation : Növo Vision et La Zone

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