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Let The Kid Go ou comment s’enivrer d’Annabel Lee…

On ne vous apprendra rien, le quotidien des artistes s’est retrouvé sérieusement chamboulé depuis l’annonce du gouvernement voici dix semaines… et sans perspectives d’avenir depuis. Si celui d’Annabel Lee n’a pas été épargné, le groupe emmené par Audrey Marot a plus d’une idée derrière ses amplis…

Et pourtant, les Bruxellois avaient toutes les raisons de maudire ce confinement arrivé au plus mauvais moment. La sortie de leur premier album, l’excellent Let The Kid Go, était en effet prévue sept jours plus tard. Quant à la tournée organisée dans la foulée, elle devait atteindre son point d’orgue aux Nuits du Bota en compagnie de Soror et de Milk TV lors d’une festive release party.

Au lieu de cela, la chanteuse s’est retrouvée seule dans les locaux de Luik Music le 20 mars pour un live acoustique en streaming, histoire de tout de même marquer le coup. Et toutes les dates à l’agenda sont sans surprise tombées les unes après les autres…

Mais il en fallait plus pour abattre le trio qui avait déjà joué de malchance peu de temps auparavant au cours d’une tournée à l’étranger lors de laquelle maladie et panne de voiture, entre autres déboires, sont venues jouer les trouble-fêtes. L’histoire n’allait donc pas en rester là…

Jamais à court d’imagination, le groupe s’est associé à la nanobrasserie de l’Ermitage en vue d’y développer une bière à son image. Une association pertinente car cette brasserie indépendante située en plein cœur de Bruxelles n’est pas insensible au monde musical. Que du contraire, même. Des concerts y sont ainsi organisés de temps à autre au milieu des pompes (on se souvient notamment de la prestation explosive de Black Leather Jacket en octobre dernier).

C’est ainsi qu’est née Let The Kid Go, une bière IPA simple et efficace tout à fait en adéquation avec les caractéristiques de l’album. On y ajoutera la fraîcheur, l’effervescence et l’aspect capiteux. Une bière à déguster (entre autres) au son de la plaque pour une expérience unique et sensorielle. À cet effet, plusieurs options sont disponibles sur le webshop de la brasserie, que vous vous soyez déjà procuré le vinyle ou pas.

Et une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la release party du Bota vient d’être reprogrammée. Elle aura finalement lieu le 17 septembre à la Rotonde avec Endz (dont l’album « Harmed » est l’une des bonnes surprises de l’année) et Paradoxant, le projet parallèle d’Antoine Meersseman, le bassiste de BRNS.

D’ici-là, santé ! (dans tous les sens du terme…)

Photo © 2020 Mathieu Golinvaux

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