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Indie NJR #5: Billions Of Comrades, Fervents, Fondry et Lou K

Nouvelle édition de notre rubrique Indie NJR dont la mission consiste à soutenir les talents made in the plat pays. Au programme de cet épisode et dans l’ordre alphabétique : Billions Of Comrades, Fervents, Fondry et Lou K.

Ce sont les vainqueurs du Concours Circuit 2012 qui ouvrent le bal en se rappelant à notre bon souvenir. Depuis leur deuxième album (Rondate), les Billions Of Comrades s’étaient montrés relativement discrets, ne publiant qu’une collaboration avec Choolers Division en 2018 et une autre impliquant Mike Watt, le légendaire bassiste des Minutemen qui a également joué au sein des Stooges sur scène. « Our Hours », le furieux titre en question, figure sur la troisième plaque des Tubizois publiée tout récemment.

Baptisée « Troptop », elle accentue le caractère singulier d’un groupe à part dont les compositions portent des titres bien souvent farfelus. Bien que toujours présente, l’influence d’un Robert Smith speedé au travers de la voix du leader s’estompe quelque peu. Couplée à celle de Yannis Phlippakis (Foals), elle emmène des titres insaisissables dans des contrées dingo (« Tetons », « Boomgang ») qui lorgnent vers Battles (« Scab Aalo Pam », « Unità »). La grande nouveauté réside dans des délires free jazz groovy (« 1480 ») qui, contre toute attente, se révèlent rassérénants. C’est toutefois sur scène qu’ils donnent la pleine puissance de leurs moyens, foncez donc les voir à La Verrerie de Braine-le-Comte le 11 mai et au Rockerill le 18 mai.

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Du côté de Liège, les trois gaillards de Fervents semblent actuellement les plus à même de réaliser un début de carrière à la Eosine, même s’ils évoluent plutôt dans le sillage de It It Anita. Leurs prestations scéniques rageuses à souhait se bonifient en effet au fil des mois. On a remarqué une évolution exponentielle entre la première partie de Cloud Nothings au Bota en juin dernier et celle de Gros Cœur à la Nanobrasserie de l’Ermitage en décembre. Lors de cette date, ils avaient annoncé non sans fierté qu’un nouvel EP était en préparation.

Un EP qui, contrairement à l’éponyme de 2021, sortira dans une version physique. Ils viennent d’en dévoiler un premier extrait, « Faith », qui résume parfaitement l’univers du trio. On y entend des guitares crasseuses chères aux années 90, des vocaux énervés mais surtout un aspect mélodieux qui rend l’ensemble totalement addictif. « Plastic Snake Factory » sortira chez Capitane Records plus tard dans l’année, avec une présentation présumée le 9 octobre au Witloof Bar du Botanique. Mais avant cela, rendez- vous le 9 mai au Vecteur en support de Bad Breeding et le 16 mai au Water Moulin avant les Mexicains de Mengers.

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Voici déjà un an que BRNS a tiré sa révérence à l’issue d’une soirée bourrée d’émotion aux Nuits du Bota. Depuis, Timothée Philippe a concrétisé « …And Nobody Else », son projet théâtral en compagnie du danseur Hamza Damra alors qu’Antoine Meersseman bosse sur le deuxième album de Paradoxant. Quant à Diego Leyder, il s’est consacré corps et âme à Fondry, le trio qu’il forme avec Romain Bernard (Ropoporose, Milk TV) et Nicholas Yates (One Horse Land, Samir Barris). Une sorte de supergroupe dont la règle d’or consiste à laisser une place prépondérante à l’improvisation et à la complicité.

Quoi de plus naturel dès lors que d’enregistrer leurs compositions sans filet, loin du confort des studios. C’est donc sur scène qu’a vu le jour « La jetée », un premier album mis en boîte dans des conditions live strictes à Bruxelles et à Nantes. Ce que vous entendrez correspond exactement à ce que le public présent sur place a entendu. À savoir des compositions instrumentales spontanées à la croisée des chemins entre le (free) jazz, le post-rock et l’expérimentation mesurée. Un ensemble cohérent et réussi qui a la particularité de vous emmener dans des contrées imaginaires. À l’instar de la ligue d’impro, chaque moment est unique. Une raison supplémentaire pour aller voir le trio à l’œuvre sous vos yeux au BAMP de Schaerbeek le 25 mai lors d’une soirée où ils partageront l’affiche avec River Into Lake.

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Lucie Lefauconnier, mieux connue sous le pseudo Lou K, s’apprête à passer à la vitesse supérieure. Active sur le circuit depuis 2019, l’artiste pluridisciplinaire a pris le temps de tracer les contours de son projet, de le peaufiner et de sélectionner soigneusement son entourage. Si deux singles ont vu le jour en 2022 (« Nazareth » et « Les Chiens »), le matériel qui figurera sur son premier album à sortir à l’automne correspondra davantage à ses valeurs. La preuve avec le premier titre à en être extrait, « Contrôle des Corps », qui sort ce vendredi 3 mai. Particulièrement rugueux, il aborde les préjugés dont sont victimes les personnes en transition de genre.

Une protest song des temps modernes qui balise la direction d’un projet dont la bassiste Raphaële Germser (BirdPen, Wax Taylor) et la batteuse Audrey Dechèvre (Faust, Mapple Paper) font désormais partie intégrante. Un triangle magique à voir ce samedi 4 mai au Botanique dans le cadre de la Nuit All Access (14h40 à la Rotonde). D’autant que la chanteuse a fait appel à une chorégraphe pour optimiser son rapport à la scène et proposer au public une expérience complète. Les Lambrini Girls (qui jouent juste après) n’ont qu’à bien se tenir…

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