Dour Festival 2022: une version XXL sinon rien…
À l’instar de leurs pairs, les organisateurs du Dour Festival n’ont pas eu la vie facile ces deux dernières années. Mais bonne nouvelle, tous les signaux sont désormais au vert pour une édition qui s’annonce exceptionnelle à plus d’un titre…
Outre le théâtre de retrouvailles tant attendues sous les éoliennes, Dour 2022 ne sera pas avare en nouveautés. La première d’entre elles sera même à découvrir bien avant le lancement du festival à proprement parler et sera exclusivement réservée aux campeurs. Le bien nommé CampFest ouvrira en effet ses portes dès le lundi 11 juillet et proposera une mise en jambe via quatre soundsystems en activité de 12h à 22h. Une sorte de pré-festival destiné à s’échauffer en douceur mais pas que. Des activités ludiques, sportives et de bien-être seront aussi proposées à la communauté.
Ce warm-up laissera la place, dès le mercredi 13 juillet 18h, à la 32ème édition du festival. Depuis son instauration en 2015, la première journée n’a cessé de prendre de l’importance et cette année, pas moins de quatre scènes seront en action. Outre les traditionnelles Boombox, Balzaal et Petite Maison dans la Prairie, on aura l’occasion ce soir-là de faire connaissance avec la Chaufferie. Ce chapiteau à l’ambiance très nightclub accueillera des artistes aux influences délibérément antagonistes mais toujours sélectionnés sur le volet (par Hugo Klinkenberg, l’homme derrière le célèbre Dub Corner) et dans un esprit de découverte. À titre d’exemple, la soirée inaugurale, baptisée Nyege Nyege Extravaganza, a été concoctée en collaboration avec le collectif derrière le célèbre festival ougandais.
Une saveur exotique loin d’être isolée puisque l’on retrouvera notamment des artistes issus du Bénin, du Brésil et de Tanzanie aux côtés de nationalités en partie extra-européennes. Un pari risqué alors que le Covid n’a pas encore tout à fait disparu de notre quotidien, mais tout à fait assumé. Ceci dit, les artistes belges restent majoritaires avec pas moins de 20% de l’affiche. Notons au passage un petit événement puisqu’Angèle sera la toute première artiste féminine belge à se produire en tête d’affiche du festival après plus de trois décennies (le samedi 16 juillet sur la Last Arena).
Plus que jamais, les programmateurs ont voulu sortir de leur zone de confort. Alex Stevens insiste sur la diversité et le défrichage de (sous-)courants musicaux alors que son binôme Mathieu Fonsny, lui, met en exergue la confiance mutuelle entre les artistes et le festival. Et cite comme exemple Amelie Lens qui a fait ses premiers pas à Dour, s’y est produite à maintes reprises et jouera cette année dans les hautes sphères de la Balzaal. L’ADN du festival, en quelque sorte… Avec un budget à scrupuleusement respecter (le coronavirus a grignoté une grosse partie du bas de laine du festival…). Raison pour laquelle ils ont plus que jamais privilégié la découverte aux têtes d’affiche hors de prix.
Il est vrai que se rendre à Dour rime depuis longtemps avec ouverture d’esprit parsemée d’aventure. Encore que, la première visite de Sven Väth et la soirée curated by Carl Cox pourraient faire figure d’exception, tout comme Vald ou Booba. Pas de panique, avec Parcels, Black Country, New Road, Black Midi, Sleaford Mods et autres Warmduscher, les amateurs d’indie rock ne seront pas oubliés. Nous aurons l’occasion de revenir en long et en large sur la programmation complète du festival d’ici l’ouverture du CampFest.
Parmi les autres nouveautés, pointons le Square, un nouvel endroit retiré au sein duquel les festivaliers pourront se ressourcer et assister à des conférences tout en profitant d’un cadre rassérénant. Et le Rockamadour qui deviendra cette année une scène officielle dont l’affiche (encore à annoncer) se fera en étroite collaboration avec Kiosk Radio que les visiteurs du Parc Royal à Bruxelles connaissent bien.
Un dernier mot sur un sujet omniprésent dont la nouvelle génération se fait le porte-voix depuis quelques années maintenant : la durabilité. Sans surprise, Dour met aussi un point d’honneur à recycler, trier et réduire son empreinte carbone. Cette année, par exemple, les bâches de 2019 seront réutilisées, y compris celles couvertes de tags. Des milliers de m² de planchers ont par ailleurs été récupérés et transformés en containers qui seront disposés sur le site du festival avant d’être prêtés à d’autres événements.
Le Dour Festival proposera 220 artistes répartis sur 8 scènes du mercredi 13 au dimanche 17 juillet, introduit par le CampFest du 11 au 13. Programmation complète, infos et tickets via le site officiel de l’événement.