Jadis au Das Rind : une belle retrouvaille !
Les occasions sont si rares de pouvoir voir et écouter sur scène le groupe que je considère comme l’un des mousquetaires du néo-prog anglais mais bon, l’on s’est habitué à avoir en général une tournée en parallèle de la sortie d’un nouvel album (8 ans entre les deux derniers albums, sans compter sur l’épisode du COVID 19), c’était donc le cas pour Jadis la formation portée par le vaillant guitariste/chanteur Gary Chandler en sachant que seuls quatre dates étaient programmées. Il fallait donc ne pas rater l’occasion alors, votre serviteur n’a pas hésité à faire les 3 heures de route vers le Das Rind de Rüsselsheim pour pouvoir revoir ce groupe que j’ai toujours apprécié pour son approche mélodique du rock-progressif mais aussi, pour l’excellent travail à la guitare de Gary le fondateur de la formation, ce dernier se lançant dans l’aventure dès 1982 avec un premier album « More Than Meets Eye » sorti en 1992 et réédité à deux reprises, contenant déjà à l’époque quelques compositions qui feront la renommée et la marque de fabrique du groupe (« Sleepwalk, The Beginning and the End »). Déjà entouré de Stephen Christey (batterie) et de Martin Orford (claviers, chant et ayant officié au sein d’IQ), Gary pourra aussi compter sur la présence d’un certain John Jowitt (basse) qui lui-aussi, a partagé l’essor des groupes néo-progressifs anglais. « Understand » (2000) est un autre album marquant avec là-aussi des compositions phares (« Where In The World ») où, l’on retrouve le carré gagnant (Gary, Stephen, Martin, John) puis, le line-up changera encore car Martin quittera le groupe puis y reviendra pour l’album « No Fear Of Looking Down » (2016) entretemps, Andy Marlow fera son apparition à la basse à partir de l’opus « See Right Through You » (2012) pour finalement avoir un quatuor stable qui est toujours là pour un nouvel album paru en ce mois de juin « More questions than answers » (que je chroniquerai sur notre site) et pour cette tournée 2024.
Concernant le concert qui m’a permis de revoir en Live ce groupe si sympathique et surtout Gary son généreux frontman, la prestation scénique aura tenu toutes ses promesses c’est-à-dire, offrir au public un passage en revue de la discographie allant rechercher des compositions datant de 1989 (le premier EP) et donc des chansons ‘phare’ parues dans les albums de 1992 à 2006 avec aussi bien sûr, quatre nouvelles compositions du nouvel opus un best-off en quelque sorte qui je pense, aura ravi le public présent avec évidemment ce rock-progressif mélodique caractéristique de la musique de Jadis et ces nombreux soli de guitare dont Gary Chandler a le secret. Un guitariste capable à la fois de nous proposer une rythmique funky comme une envolée mélodique qui monte vers les sommets ! Je me permets un parallèle avec le groupe Pendragon où là-aussi, c’est un chanteur/guitariste (Nick Barrett) qui prend les devants de la scène car lorsque l’on y regarde de plus près, on retrouve beaucoup de similitudes entre les deux musiciens qui se partagent entre le chant et la maîtrise de la six cordes…pas toujours facile d’ailleurs et surtout qui partagent une même générosité avec le public pour un show qui ce soir a délivré près de 18 morceaux pour près d’une durée de 2 heures !
Que du bonheur que de redécouvrir toutes ces belles compositions pour lesquelles l’oreille se régale grâce à un travail pointu de la mélodie mais, n’oublions pas les trois autres musiciens avec un Martin Orford toujours égal à lui-même un grand claviériste faisant partie intégrante du paysage progressif anglais…sans oublier son jeu légendaire à la flûte quant à la section rythmique, Stephen et Andy assurent comme des chefs pour construire le tempo des chansons. Finalement Jadis a ravi ses fans et j’avoue que ça fait du bien de pouvoir enfin assister à nouveau à un concert du groupe anglais. De plus et comme à chaque fois, les musiciens ont pris le temps de discuter avec le public et forcément, de dédicacer des CDs dont le petit dernier dont je vous prépare au plus vite une chronique !
Voilà assurément une belle retrouvaille et à la prochaine je l’espère…
Line-up :
Gary Chandler (guitare, chant)
Stephen Christey (batterie, percussions)
Martin Orford (claviers, flûte, chant)
Andy Marlow (basse, chant)
Set-list :
« No Sacrifice » (1994)
« Asleep in my Hands » (2006)
« Where in the world » (2000)
« Said & Done » (2024)
« This changing Face » (1989-1992)
« Questions without answers » (2024)
« Beginning and the end » (1992)
« View from above » (2003)
« Do you know » (2024)
« More than meets the eye » (1992)
« Understand » (2000)
« Fading truth » (2024)
« Wood between the worlds » (2024)
« Just let it happen » (2016)
« In Isolation » (1994)
« Holding your breath » (1992)
….rappel
« Sleepwalk » (1992)
Reprise de Pink Floyd.