HEXIS + Palach à la Zone : une salle underground transformée en chaudron de souffre !
Ce fût intense et surtout bouillant voire destructeur cette dernière soirée avant les grandes vacances à La Zone de Liège où d’une part, les Liégeois de Palach ont plus que chauffé la salle en fait ils ont déjà rendu l’ambiance électrique presque jusqu’au point de rupture et où d’autre part, les Danois de HEXIS ont littéralement de leur côté détruit tout sur leur passage y compris les neurones et surtout les tympans ! Une dernière marqué sous le signe du sludge-métal (heavy-métal apparu dans les années 80 aux US, étant chargé d’éléments de Doom, de Hardcore ou encore de noisy-rock) et du post-métal, donc votre serviteur n’a point hésité à prendre le chemin de cette mythique salle de l’Underground liégeois au risque de se détruire les oreilles de toute façon je m’étais promis de retourner à Liège dès que possible, c’est donc chose faite laissant traîner mes pieds lors d’une soirée où la chaleur intérieure a largement dépassé celle de l’extérieur.
Une soirée organisée par Doom It Yourself et Résidus Collectif et où La Zone, a pu bénéficier d’une belle assemblée en effet, le groupe liégeois ayant tiré derrière lui bon un nombre de fans tout en précisant que, Palach tourne depuis 2021 avec à son bord je pense, des musiciens ayant de la bouteille. Pour ce concert le batteur de prédilection étant absent, c’est l’étonnant Paolo De La Croix (Alterlight) qui sera derrière les fûts dans un registre musical auquel il ne m’avait pas habitué mais, je lui fais confiance pour sa prestation…un musicien/chanteur avec lequel j’ai pu échanger quelques mots avant le début du concert. Sur ce venons-en à cette première partie qui sous une coloration sludge/post-métal a déjà bien chauffé les lieux et fait bourdonner les tympans, avec un métal tranchant mais accessible portant un double chant versant vers le guttural où, l’on su percevoir au milieu de l’agression sonique des passages plus accessibles vers un heavy-métal plus classique. Si effectivement le gros du travail des deux guitares a découlé sur un rendu sonore en mode riffs rugueux et acides, l’on a pu percevoir plusieurs passages plus mélodiques permettant de constater la dextérité des deux guitaristes. Saturation et réverbération étant déjà aussi présentes pour l’un des deux guitaristes, accentuant le côté post-métal de la musique. Ajoutons à cela un bassiste omniprésent devant la scène proposant un jeu lui aussi à couper au couteau sans oublier, qu’il aura assurer en quelque sorte les chœurs si je puis dire en fait, quelques vociférations bien placées en guise de refrains ! Concernant le batteur de remplacement, il aura clairement assuré offrant ainsi un jeu sec et puissant qui, s’accordait parfaitement avec le métal du groupe qui manifestement, a répondu aux attentes de l’assistance car j’ai vu beaucoup de têtes et de pieds bouger selon le tempo des chansons. En clair nos amis liégeois ont bel et bien allumé la mèche pour que le chaudron de souffre démarre son ébullition, mission accomplie pour eux et bravo à vous ! Déjà à ce niveau force est de constater un excellent mixage-son qui allie un gros volume à une belle clarté des sons lors des soli de guitares !
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Passons alors aux Danois d’HEXIS originaire de Copenhague dont la carrière débute dès 2010 avec un premier album en 2012 puis, suivront d’autres albums ainsi que des singles et un opus en Live avec un dernier EP 2 titres sorti en avril de cette année autant dire que, le groupe danois a déjà pas mal bourlingué et qu’il a de l’expérience. Sur scène c’est une étrange atmosphère qui s’impose au public avec dans un premier temps pas de lumières et donc, les musiciens et les gigantesques amplis apparaissent sous la forme d’ombre, le tout porté par un fond sonore plutôt atmosphérique mais pesant et noirâtre. D’ailleurs les programmations vont en fait accompagner tout du long le concert d’Hexis qui en fin démarre telle une explosion atomique, grâce à deux guitares saturées au maximum et à une batterie percutante voire cassante sans oublier, un chant lugubre et donc guttural enfin une basse elle-aussi extrêmement puissante. Un véritable mur du son s’abat sur le public ce qui détruit déjà rapidement les tympans d’une partie de l’assistance mais ce n’est pas tout, car le groupe utilise des lumières stroboscopiques pour éclairer la scène et donc, détruire une partie des yeux des courageux des premiers rangs. J’avoue en faire partie et d’ailleurs, je me suis judicieusement placé devant les enceintes contre la scène où, je peux en partie sauvegarder mes tympans et voir de très près l’un des deux guitaristes qui régulièrement s’avance au plus près du public. Notons l’attitude en mode hardcore du chanteur qui dans la manière de porter son micro et le fait qu’il s’avance sur l’enceinte des retours pour hurler ses refrains, apporte une coloration autre que celle du sludge-métal/black-métal construite par les musiciens. Des musiciens qui savent aussi fournir une touche de post-métal lorsque les deux guitaristes se retrouvent face aux enceintes, pour accentuer les effets de distorsion…saturation…et réverbération ! Ajoutons enfin l’omniprésence du bassiste qui a parcouru une grande distance malgré l’étroitesse de la scène, un musicien efficace qui a aussi participé au chant, lui aussi se chargeant des refrains gutturaux ! Le groupe danois HEXIS a littéralement atomisé La Zone grâce à un rendu sonore d’une gigantesque efficacité d’ailleurs, certains seront très certainement retournés chez eux les tympans troués ! Volume des amplis à fond bien évidemment…
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Grâce à deux excellentes prestations métalliques, La Zone s’est transformée en chaudron de souffre permettant ainsi de rendre hommage au sludge et au post-métal et ce, de bien belle manière !