Didier Laloy Symphonic : le concert de présentation au Centre culturel de Dinant
Avant tout un petit commentaire sur la photo d’accueil qui nous montre une scène calme sans les musiciens je m’en explique d’une part, il n’était pas possible de prendre des photos lors du concert la télévision enregistrant l’évènement (et je le comprends) et d’autre part, il constitue un contraste avec le concert en lui-même dégageant alors sur scène une musique enjouée et pleine de couleurs !
Après avoir préparer les chroniques des deux nouveaux albums de l’accordéoniste/compositeur Dider Laloy, la suite logique était bien sûr de pouvoir d’assister à l’un des concerts de cette tournée des 30 ans de carrière de l’artiste ce fût chose faite, suite à l’invitation de Poney le producteur/manager à justement assister à la première représentation du concept symphonique ou plus simplement au Didier Laloy Symphonic. C’était un rêve de longue date pour l’artiste de pouvoir jouer avec un orchestre classique/philarmonique les compositions qui ont égrené sa longue carrière avec finalement un objectif atteint en deux phases c’est-à-dire d’une part, avec la conception d’un très bel album produit à Cuba et qui fait déjà l’objet d’une chronique et d’autre part, avec la mise en place d’une tournée. Spécifions que pour cette soirée au Centre Culturel de Dinant, l’accordéoniste (accordéon diatonique je précise dont il est devenu un véritable virtuose) est ici accompagné par l’Ensemble Quartz et l’Orchestre de Chambre de Néthen, sans oublier un certain contrebassiste Adrien Tyberghein qui sera là aussi ce soir.
Que dire si ce n’est que j’ai senti un Didier Laloy à la fois libéré et fébrile car manifestement, ce concept symphonique lui tenait tellement à cœur, qu’il voulait je suppose faire les choses le mieux possible. Mais bon oublions cette introduction de composition qu’il a souhaité recommencer pour bien faire les choses et, mettons en évidence tout au long de la soirée son jeu enjoué et inspiré dans lequel, on sent un artiste habité par son art et surtout son instrument. Un artiste souriant qui aime le partage et surtout qui, prend le temps de remercier tous ceux qui l’ont accompagné ou aidé au cours de sa longue carrière, une marque d’humilité que je me devais de souligner. Humble aussi d’avouer que très jeune et incapable de lire une partition, il abandonne le piano et donc le solfège pour ensuite quelques années plus tard, découvrir l’accordéon et en tomber amoureux. Didier ne sait toujours pas lire une partition mais, il joue à l’oreille et surtout avec son cœur jusqu’à être devenu un maître de l’accordéon diatonique reconnu de tous et qui d’ailleurs, est régulièrement invité à accompagner moult projets musicaux !
NB : n’oublions pas son légendaire jeu de jambe et surtout sa gestuelle qui épouse son jeu, allant du passage calme et posé à, des moments endiablés où tout son corps s’anime.
Didier Laloy c’est aussi un homme plein d’humour et d’autodérision, un homme plein de gentillesse et surtout bourré de talent, qu’il fait partager en toute humilité à son public et avec les musiciens qui l’accompagnent sur scène ce soir d’ailleurs, eux-aussi sont à plusieurs reprises félicités pour leur prestation respective. Une prestation scénique haute en couleurs qui, nous fait voyager de la musique classique aux grandes musiques de film sans oublier un long détour par l’Amérique du Sud et plus particulièrement Cuba, celle-ci nous fait encore voyager à travers une grande partie des projets et formations auxquelles a participé notre hôte de ce soir.
Un magnifique concert qui s’est terminé avec force grâce aux percussions et surtout à la contrebasse d’Adrien Tyberghein, ce dernier nous ayant produit des sons psychédéliques accompagnant à merveille, un Didier Laloy entièrement habité par son art. Un tout grand bravo !