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Festival d’Art de Huy, soirée du vendredi 21 août au Couvent des Mineurs

Deux projets musicaux seront mis à l’honneur ce soir, avec tout d’abord le concept Voxtra qui réunit des chanteurs venus de divers horizons culturels et géographiques. Projet ambitieux, voire hautement improbable initié par l’asbl MUZIEKPUBLIQUE, qui a voulu mettre en valeur la richesse et l’importance du chant à travers le Monde et toutes les traditions respectives de chaque ethnie. Exit les instruments de musique qui nous ont enchantés depuis ce mercredi 19 août, place maintenant à la puissance, à la chaleur et aux colorations des voix. Voilà donc une nouvelle découverte pour tout un chacun. Composé du Gjini ensemble (Abanie), Raphael De Cock (Belgique), Anu Junnonen (Finlande), Talike Gellé (Madagascar) et des ténors de Monte Arvu (Sardaigne), ce groupe hétérogène et éclectique offre ici aux spectateurs un fabuleux voyage vocale à travers les contrées originelles des différents chanteurs. Mélangeant voix féminines et voix masculines sur des tons allant du mélodique au grave, le chant occupe tout l’espace sonore avec une force égale à celle des instruments. Remis à l’honneur via des initiatives comme le groupe français Pow Wow ou par l’intermédiaire de nombreux groupes de ténors reprenant des chants populaires, de grands classiques ou des chants traditionnels liturgiques, le chant est depuis remis à l’honneur. Les chanteurs et les chanteuses partagent ici avec le public leurs traditions, leurs folklores et leurs cultures à travers cette prestation scénique. Atypique et fortement original, ce concept se doit d’être découvert.

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Voxtra Muziekpublique

Etape suivante avec le trio Chemirani nous venant tout droit d’Iran (pour ce qui est de la musique, puisque les musiciens vivent en France), avec à nouveau un concert qui va transpirer la culture et les instruments traditionnels d’une contrée spécifique. Sachez que Djamchid Chemirani et ses deux fils Keyvan et Bijan, sont les meilleures personnes à l’heure actuelle pour représenter au mieux la culture musicale iranienne et la poésie persane. Mais avant toute chose, spécifions que Djamchid né en Iran dans les années 40, a en fait quitté son pays natal pour venir vivre en France dans les années 60. De père en fils, du maitre à l’élève, la tradition se perpétue depuis toujours dans cette famille. Sous l’influence des deux fils, la musique traditionnelle s’est modernisée pour offrir une musique plus mélodique jouée tout en finesse. L’instrument phare reste bien sûr le zarb (instrument de percussion originaire de Perse) devenu instrument majeur et soliste, grâce au travail de plusieurs grands musiciens comme Djamchid Chemirani.

Elaborant à trois un langage rythmique universel, le trio chemirani livre au grand public un art musical ancestral, qui véhicule l’esprit et l’art musical de ce pays qui fait souvent l’objet de l’information politique. Démocratie, droits de l’Homme, utilisation du nucléaire ou importance de l’influence du Guide Suprême et des milieux conservateurs, en font des sujets de prédilection vis à vis du Monde Occidental. Loin de tout cela et dans un profond respect des traditions, les trois musiciens nous offrent la possibilité d’entrevoir autrement ce pays, avec les magnifiques sonorités du zarb, du daf (grand tambour persan), du santour (instrument à cordes frappes comme le piano) ou du saz (luth à long manche). Précisons encore que le zarb peut être joué frappé ou frotté avec les doigts sur le bord ou au centre de l’instrument, c’est ce qui est ici proposé par des musiciens dont la dextérité n’est pas à mettre en cause. Découverte, découverte…

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