Une véritable claque musicale avec Fastlane Candies
Cette soirée au Witloof Bar va être une véritable claque musicale assenée sur le visage par le groupe liégeois Fastlane Candies. Le public a répondu présent pour cette soirée de haute volée surtout pour cette première partie de qualité. J’attendais avec intérêt la prestation de Wampire dont la musique est irrésistible sur CD, mais ils vont être ce soir desservi par un son de piètre qualité. Dès les premières notes de musique pop acidulée, vous êtes subjugués par les voix et la musique de ce groupe composé de quatre garçons et d’une fille qui pourraient très bientôt se retrouver dans le vent puissant du rock’n’roll. Encore une très bonne sensation liégeoise qui nous vient du collectif Jaune/Orange, un gage et une marque de grande qualité dans notre espace rock francophone. Je prédis un tout grand avenir à ce groupe qui pendant plus de trente minutes va nous assener une claque musicale qui nous met immédiatement sur les genoux. J’adore la programmation du Botanique qui soigne la qualité de ses têtes d’affiche, mais surtout des premières parties et ici, c’est véritablement le cas. Ils sont actifs depuis 2009, le groupe est formé par la section rythmique nouvellement débarquée, Baptcha à la basse et Jrm à la batterie, qui vient compléter le son forgé par les trois membres originels (El Niño aka Alexis au chant et à la guitare acoustique, Krispy Velours aka Laurent à la guitare électrique et au chant et Sandy C au chant, synthétiseurs et percussions). Ils ont sorti un E.P. 6 titres en 2011. Leur premier album « Telenovelas », réalisé au studio liégeois 5 et produit par Xavier Guinotte ( My Little Cheap Dictaphone) et Raphaël Wynands, vient de débarquer. Comme l’a signalé notre collègue François Becquart dans sa chronique la semaine passée sur votre site préféré, c’est de l’excellent boulot et cela procure de très bonnes sensations musicales.
Ils sont doués ces petits jeunes, surtout sur une scène. Je les avais découverts au festival ProPulse du Botanique l’année passée, juste avant notre chère Betta aka Kiss And Drive. Le groupe m’avait marqué sans plus, ils avaient un bon jeu de scène. Ici, c’est peut-être l’endroit : le Witloof, mais ce soir j’ai été littéralement scotché par la qualité de la prestation de Fastlane Candies. Il est vrai qu’il y a pas mal de percussions et cela j’adore, les voix sont mélodieuses au possible et les sons de guitare soignés. Les claviers amènent un réel complément et la qualité du son était plus que parfaite, ce qui ne sera aucunement le cas du groupe Wampire passant en tête d’affiche.
Une petite introduction de circonstance et on passe à la chanson d’entrée « Nothing At All », il y a tout pour faire un hit : les guitares dominantes, les percussions essentielles et les voix accrocheuses pour une mélodie immédiate. Et alors un chanteur avec une présence scénique réelle. On passe à « Girls », morceau d’entrée de l’album « Telenovelas » et quel morceau, j’adore.« Telling Stories » est entrainant à souhait, les mélodies sont omniprésentes, ces artistes sont amoureux des beaux sons, moi aussi et je suis conquis. La claque musicale se précise déjà et elle va enfoncer le clou avec « Enough » et « Wound Me ». « Let Yoursef Go » est annoncé comme le premier single, ce n’est pas possible, cela devrait cartonner, à recommander chaudement pour le dancefloor. Avec « La Chica », c’est une voix féminine qui donne le ton avec des claviers bien accompagnés par les sons des guitares. Dans « Summertime’s Away », on sent que Robert Smith et ses Cure sont passés par là pour l’inspiration, un bel essai très réussi. « Always On The Go » est pour moi une bonne fin, mais on reste dans l’expectative, on en veut et on en redemande encore.
Wampire est un groupe indie américain originaire de Portland en Oregon. C’est le fruit de la collaboration juteuse de Rocky Tinder et Eric Phipps. Ils sont accompagnés de Cole Browning, de Kevin Rafn et d’Andrew Meininger. Leur premier album « Curiosity », tout juste sorti sur Polyvinyl, est produit par Jacob Portrait, le bassiste d’Unknown Mortal Orchestra. Ils nous balancent un pop/rock synthétique soigneusement échappé d’une cave humide. Les influences de groupe tels que Wavves, The Strokes, The Flaming Lips et MGMT sont indéniables. Wampire va nous présenter son opus « Curiosity ». Je me mets en avant-scène pour le premier morceau. On entend à peine les voix. Je vais donc me reculer près de la table de mixage. Je ne sais pas ce que la personne qui règle le son fait, mais ce dernier est de très mauvaise qualité.
Les installations du Botanique sont réputées pour la qualité du son. Apparemment ici, la personne s’en occupant n’est pas du Botanique et j’ai été déçu, car j’attendais beaucoup de Wampire en live. Je vais donc me rabattre sur leur album qui est de grande qualité. J’espère les revoir dans de bonnes conditions, mais il leur faudra engager un ingénieur du son digne de ce nom. Contactez votre première partie, ils vous conseilleront Gaëtan Streel de chez Jaune/Orange qui est un vrai professionnel et un amoureux du son.
Si je puis me permettre, en tant qu’ingé son de Fastlane Candies (non je ne suis pas Gaëtan Streel) et, donc, ayant été présent ce soir là…
La personne qui a mixé Wampire était la personne d’accueil du Witloof Bar du Botanique pour ce concert. Même s’il n’y est pas employé, il connaît très bien les lieux et est compétent dans son métier.
Cependant, mixer un groupe qui vient sans son propre ingé son n’est parfois pas du tout une mince affaire… surtout quand il faut dompter un niveau sonore aussi élevé sur scène (ampli guitares trop forts, etc.). Ça peut bien se passer quand un consensus est trouvé… mais pas quand les musiciens n’en font qu’à leur tête! Ce qui est dommage pour le public.
Il est également bon de rappeler que des salles où la proximité scène/public est aussi grande – comme le Witloof Bar – sont des lieux intimes où certaines programmations passent difficilement. Sous les voûtes de cette salle, le phénomène peut même en devenir catastrophique.
Voilà, j’ai dit ce que j’avais à dire!
Merci beaucoup pour votre chronique, ça fait plaisir de voir son travail récompensé par de si beaux mots!
Au plaisir, en concert.
Loïc Poës