W.E.T. – Retransmission

Décidément, en ce moment, le père Jeff Scott Soto a un agenda bien chargé. On vient à peine de le quitter sur son album ʺWide Awake (In My Dreamland)ʺ, sorti fin 2020, qu’on le retrouve déjà sur le nouvel album de W.E.T., quatrième de la série. W.E.T., c’est presque une affaire de famille depuis 2008, puisque ce sont toujours les mêmes musiciens qui se rejoignent à intervalles réguliers pour commettre un hard rock mélodique léché et soyeux. La dernière fois, c’était avec ʺEarthrageʺ (2018) et cette fois-ci, c’est un ʺRetransmissionʺ qui va venir séduire tous les amateurs de hard rock FM et AOR soigneusement produit.

Pour rappel, W.E.T. sont les initiales de Work Of Art, Eclipse et Talisman, des groupes où on retrouve respectivement Robert Säll (pour le premier groupe), Erik Mårtensson (guitare), Magnus Hendriksson (guitare) et le batteur Robban Bäck (pour le deuxième) et évidemment Jeff Scott Soto pour le troisième.

L’année 2021 vient à peine de débuter que les paris vont déjà bon train pour voir cet album parmi les meilleurs de l’année dans la catégorie rock mélodique. C’est en tous cas l’idée que lance le label Frontiers Music, qui sort cet album comme il l’avait fait pour les trois précédents. Et c’est vrai que cet album vient déjà de prendre son ticket pour le grand concours du meilleur album de rock mélodique de cette année. Mais attention, l’année est loin d’être finie et on espère que des candidats sérieux viendront défier W.E.T. sur son terrain.

Pour le moment, W.E.T. possède des arguments évidents avec une série de chansons alliant énergie classieuse et mélodie, cachant quelques câbles électriques de haut voltage dans un gant de velours. On se laisse tout de suite entraîner par un ʺBig boys don’t cryʺ qui ouvre les hostilités et qui marque tout de suite le territoire en plein milieu du hard rock mélodique de haut vol. La guitare de Magnus Hendriksson commet à nouveau de petits exploits avec des solos accrocheurs. La voix de Jeff Scott Soto a ici un petit côté Michael Bolton mais ne perd rien de son charme propre. Le groupe envoûte son public avec des titres soignés et nerveux comme ʺThe moment of truthʺ, ʺThe call of the wildʺ (et ses chœurs archi-mélodiques), ʺBeautiful gameʺ, ou quelques ballades bien senties comme ʺGot to be about loveʺ ou ʺWhat are you waiting forʺ. Même si on est rapidement mis en vitesse de croisière avec des morceaux aux structures assez similaires, W.E.T. tient le cap jusqu’au bout en lançant encore des titres accrocheurs sur la fin de son album (ʺHow do I knowʺ, ʺOne final kissʺ).

Dans le genre hard FM, on est ici en terrain bien connu mais les gens de W.E.T. savent y faire pour recycler leurs vieux trucs de façon à les rendre toujours brillants à l’œil et à l’oreille. Alors, oui, une place pour concourir au titre de meilleur album de hard FM de l’année, pourquoi pas. Mais qui vivra verra.

Le groupe :

Jeff Scott Soto (chant)
Erik Martensson (guitares, chœurs et claviers)
Robert Säll (claviers et guitares)
Magnus Henriksson (guitare lead)
Andreas Passmark (basse)
Robban Bäck (batterie)

L’album :

ʺBig Boys Don’t Cryʺ
ʺThe Moment Of Truthʺ
ʺThe Call of the Wildʺ
ʺGot To Be About Loveʺ
ʺBeautiful Gameʺ
ʺHow Far To Babylonʺ
ʺComing Homeʺ
ʺWhat Are You Waiting Forʺ
ʺYou Better Believe Itʺ
ʺHow Do I Knowʺ
ʺOne Final Kissʺ

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Pays: SE
Frontiers Music
Sortie: 2021/01/22