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VÖLUR & CARES – Breathless Spirit

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Metal et violon font souvent bon ménage. On ne compte plus les formations  Folk ou Gothiques au sein desquelles l’un ou l’autre chevelu excelle au moment de faire couiner le boyau de mouton à l’aide d’un archet. L’utilisation du joli instrument à cordes frottées est un peu plus rare dans le domaine du Doom. Cependant,  tout le monde se souvient des fantastiques albums des Anglais de My Dying Bride ou des Bataves de Celestial Season, tous deux passés maitres dans l’art du violon  mélancolique plombé. Moins nombreux sont ceux qui se rappelleront du regretté groupe Earthen Grave, qui unissait quelques parrains de la pègre Doom de Chicaco (NDR : et notamment Ron Holzner du génialissime gang Trouble) à la fantastique violoniste Rachel Barton Pine (NDR : Cette dernière a joué avec les plus grands orchestres du monde comme le Philadelphia Orchestra, le Royal Philharmonic Orchestra, le Camerata Salzburg et les orchestres symphoniques de Chicago, Vienne et Detroit, excusez du peu).

Avec Völur & Cares, c’est la première fois que (à notre connaissance), que le Stradivarius  (ou, un de ses cousins plus abordables au niveau financier) supplante la Gibson (ou l’une de ses concurrentes en matière de livraison de riffs plombés). Car aussi étonnant que cela puisse paraitre, il n’y a pas une seule trace de guitare dans le Doom Metal du trio canadien Völur (NDR : exceptionnellement accompagné pour son quatrième album « Breathless Spirit » par un producteur et artiste sonore (spécialisé en expérimentations électroniques) appelé Cares (ou James Beardmore, si vous préférez le patronyme figurant sur son acte de naissance).

Bien que souvent instrumental (NDR : les grunts profonds, les borborygmes dépressifs et les quelques  chants éthérés distillées ça et là nous semblent souvent plus anecdotiques que réellement transcendants), « Breathless Spirit », est, semble t’il, un album conceptuel dont la thématique est inspirée par la « Saga de Grettir le Fort »,  un conte islandais du XIIIe siècle qui raconte l’histoire d’un hors-la-loi maudit rejeté par la société. Selon les données promotionnelles, la musique serait autant inspirée par la musique Kurde, que le Death Metal et les œuvres de Gustav Mahler. Ne possédant pas de telles références dans notre catalogue, nous y entendons une succession de mélodies pesantes et mélancoliques au sein desquelles le violon de Laura C. Bates, soutenu par les expérimentations de l’ami Cares et la basse volubile de Lucas Gadke, tient plutôt bien son rôle de générateur de riffs, même si nous préférons lorsqu’il se lance dans de jolies mélodies folklorico-solitaires. L’album développe de nombreux paysages sonores envoutants, mais rien qui, selon nous en tout cas, ne laisse une marque indélébile lorsque l’instrument de la belle a régurgité son crincrin ultime.

Une curiosité intéressante, à découvrir cet été  si, comme Verlaine, vous aimez que les sanglots longs des violons de l’automne blessent votre cœur d’une langueur monotone.

L’album :

  1. Hearth” (05:36)
  2. Windbourne Sorcery I” (06:41)
  3. Windbourne Sorcery II” (07:37)
  4. Breathless Spirit” (08:55)
  5. On Drangey” (05:11)
  6. Death in Solitude” (07:55)

Le groupe

  • Lucas Gadke – Basse , chant
  • Laura C. Bates – Violon, chant
  • Justin Ruppel – Batterie, percussion
  • Cares – Electronique & expérimentations

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Bandcamp

Pays: CA

Label : Batke Records – Promo CSquared

Sortie: 2025/08/08

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