VLAD IN TEARS – Hide Inside
Autant vous le dire tout de suite si vous êtes entrés ici parce que vous êtes fans du groupe, nous n’avons pas vraiment été émus par les larmes de l’ami Vlad et vous risquez de nous en vouloir.
Vlad In Tears nous est présenté comme un groupe italien, même s’il est établi à Berlin depuis l’an 2013. La bio de son site officiel est d’ailleurs uniquement rédigée en allemand. Grâce à l’une des nombreuses applications de traduction en ligne, nous y avons appris que l’album « Hide Inside« , sorti chez Metalville le 1er aout, était déjà le dixième de sa discographie; une chose que la littérature promotionnelle fournie par le label allemand n’avait pas jugé nécessaire de mentionner. Celle-ci, par contre semble vouloir caresser le quintette italo-germanique dans le sens du poil (comme le ferait un sénateur républicain avec le scalp hirsute de Donald Trump) en le complimentant sur […] le son ‘sans compromis’ de sa musique, …son image viscérale, …sa capacité à captiver les auditeurs les plus exigeants… et à rester fidèle à sa vision artistique sans jamais céder aux tendances actuelles […].
Sans vouloir crier à la « Fake News », nous avons quand même un peu de difficultés à qualifier de « sans compromis », les mélodies gothiques légères du quintette (qui tout au plus, pourraient déprimer les fans de HIM et d’Evanescence). Quant à l’image viscérale, elle est plutôt ‘Woke’ et ‘Eurovision Friendly’ puisque Christian Miconi, le vocaliste du groupe, semble aimer se produire sur scène (ou dans ses clips vidéos) vêtu d’une jolie robe. En ce qui concerne la capacité du groupe à captiver les auditeurs les plus exigeants, nous supposons que cette chronique aurait pris une autre tournure si c’était vraiment le cas. Cependant, nous devons admettre, que la plupart des titres de l’album sont plutôt agréables à écouter, à défaut d’être aussi originaux que ce que l’on a tenté de nous faire croire. A titre d’information (et par pure méchanceté, nous l’avouons), nous clôturerons notre prose en démontant le côté « sans jamais céder aux tendances actuelles » en rappelant qu’en 2022, le groupe avait quand même cédé aux tendances en reprenant à son compte le « Running Up That Hill » de Kate Bush, qui venait justement d’être remis au goût du jour grâce à la série « Stranger Things« .
En résumé, en raison de notre grand âge et d’un certain nombre d’aprioris générés par une promo un peu trop complaisante, nous n’avons pas été capables d’apprécier Vlad In Tears à sa juste valeur. Nous nous en excusons. Cependant, nous pensons que, si vous êtes de la génération Alpha (ou même de la Z en visant large), vous pourriez succomber aux charmes mélancoliques du Dark Rock des Italo-berlinois.
Avec un nom de groupe qui évoque immanquablement les séries d’horreur romantiques pour ados, une musique sombre, assez musclée pour intriguer les parents, mais pas assez pour les effrayer, une imagerie contemporaine mi-clown triste, mi pop-star non-genrée, etc., Vlad In Tears réunit toutes les conditions pour devenir la star de votre playlist et (si cela se fait encore de nos jours) le sujet principal des posters de votre chambre.
- “The Monster Inside” (3’52)
- “Your Trace” [feat. John Connor of Dog Eat Dog] (3’23)
- “Living Nightmare” (4’08)
- “No One Cares” (3’34)
- “Touch Me” (3’32)
- “Let Me Love You” (3’38)
- “Emply” (4’11)
- “I Want This Pain” (3’41)
- “My Wake” (3’56)
- “No More Fear” (4’16)
- “Real” (3’16)
- “The Death Of Me” (3’50)
- “Tomorrow” (4’42)
- “Hide” (4’12)
- Christian Miconi – Chant
- Alessio Miconi – Guitares
- Puneete Vohra – Guitares
- Dario Miconi – Basse
- Francesco Cosma – Batterie
Pays: IT
Label: Metalville MV0427 – Distribution Bertus – Promo The Rock Online
Sortie: 2025/08/01